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Joris Hébrard, le candidat FN à la mairie du Pontet a été réélu après avoir vu son élection annulée (le 28 mai 2015).
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
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Joris Hébrard persiste et signe. Après que son élection au poste de maire du Pontet, dans le Vaucluse, a été annulée par la justice, le candidat Front national a été réélu facilement ce dimanche 31 mai au premier tour avec 59,43% des voix face à deux autres candidats. Ce kinésithérapeute de 33 ans retrouve ainsi le fauteuil d'édile de cette commune de 17.000 habitants, qu'il avait dû quitter après la confirmation par le Conseil d’État le 25 février de l'annulation de l'élection pour des signatures litigieuses sur les listes d'émargement.
Il était opposé à Jean-Firmin Bardisa (sans étiquette), un directeur des services d'une ville du département âgé de 47 ans qui conduisait "une liste de rassemblement citoyen" et à la candidate UMP/Républicains, Caroline Joly, 53 ans, directrice des ressources humaines dans une communauté de communes vauclusienne. Fort de son élection dès le
premier tour en mars comme conseiller départemental, avec 53% des voix,
recueillant même 58% des suffrages dans sa commune, Joris Hébrard a donc largement
conforté sa position face, cette fois-ci, à deux novices en politique.
Les Pontetiens se sont moins mobilisés dimanche qu'en mars 2014 : à la clôture, 60,86% des inscrits s'étaient rendus aux urnes contre 65,03% en 2014, une inversion de tendance par rapport à midi, heure à laquelle la participation était en hausse (36,69% contre 34,20% en 2014).
Le Pontet figurait parmi les 11 villes de plus de 3.500 habitants remportées par le FN et ses alliés dans l'Hexagone en 2014. Mais dix-sept signatures litigieuses avaient été constatées sur les listes d'émargement, qui lui ont valu l'annulation d'une élection alors remportée de seulement 7 voix contre le candidat UMP Claude Toutain.
Dès son arrivée à la tête de la ville - et avant l'annulation du scrutin -, Joris Hébrard avait créé la polémique en supprimant la gratuité systématique de la cantine scolaire pour les foyers démunis. Pendant ses onze mois de mandat, l'édile d'extrême droite a également augmenté le nombre de policiers municipaux de 11 à 17 et imposé des heures de fermeture aux épiceries de nuit. Le frontiste a profité de cette nouvelle élection pour lisser son image, en se séparant de deux conseillers municipaux qui avaient eu maille à partir avec des élus de l’opposition et en donnant un accent social à son programme avec la création d’une mutuelle pour les habitants.
Le souhait d’une liste unique pour faire barrage au FN, formulé par les deux anciens candidats à l'origine de l'annulation du scrutin, Claude Toutain (UMP) et Miliani Makhechouche (PS), est resté vain. "J’avais presque gagné le pari (d'une candidature unique face au FN, ndlr), sauf à une semaine du dépôt des listes, il y a eu une liste UMP… si ce n’est pas pour nous faire barrage", regrettait Jean-Firmin Bardisa quelques jours avant le scrutin, ajoutant, "chacun prendra ses responsabilités".
Dans la dernière ligne droite de la campagne, Caroline Joly avait reçu le soutien du député-maire de Nice Christian Estrosi, également tête de liste des Républicains aux régionales de décembre en PACA, venu arpenter le marché avec elle jeudi. La candidate et le député UMP avaient alors pris soin de ne pas rencontrer la députée FN de Vaucluse Marion Maréchal Le Pen, venue elle aussi soutenir son candidat.
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