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Jean-Luc Mélenchon dans "Le Grand Jury", le 15 octobre 2017
Crédit : RTL / Frédéric Bukajlo / SIPA PRESS
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Troisième acte. Les députés de la France insoumise ont déposé un amendement visant à ôter le drapeau européen de l'Assemblée nationale, il y a quelques jours. Le 10 octobre, Emmanuel Macron a décidé de répondre aux parlementaires à l'initiative de la proposition, depuis l'université de Francfort, en Allemagne.
"Au moment où certains en France ont des débats où l'on se rétrécit et voudraient enlever le drapeau européen, j'affirmerai officiellement que la France reconnaît le statut de l'hymne européen et du drapeau européen, ce qui ne permettra pas à certains d'enlever le drapeau européen de l'hémicycle français ou de tout autre lieu", a asséné le chef de l'État depuis l'Allemagne, pays formant un duo symbolique avec la France dans la construction européenne
Dont acte. Jean-Luc Mélenchon n'en est pas resté là, et a formulé une nouvelle réponse, dimanche 15 octobre. Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, le tribun a commencé par ironiser sur l'interview télévisée que donnera le chef de l'État ce dimanche soir. "Peut-être va-t-il nous parler de la disparition de la souveraineté nationale au profit de la souveraineté européenne ?"
Le leader de la France insoumise ne cède pas un pouce de terrain quant au drapeau à douze étoiles. "Ce que nous mettons en cause, c'est qu'il y ait une souveraineté européenne qui ne soit pas la souveraineté populaire, déplore Jean-Luc Mélenchon. "Le président Macron confond la puissance et la souveraineté. Il cite 18 fois la souveraineté dans son discours [de Francfort, ndlr], mais il n'explique pas ce que c'est. Or l'un des emblèmes de la souveraineté, c'est un drapeau", s'agace-t-il.
Si Jean-Luc Mélenchon juge la France dépossédée de sa souveraineté au profit de l'Union européenne, ce n'est pas le seul grief qu'il oppose au drapeau Vingt-Huit, dont la composition ne lui sied pas. Réitérant un argumentaire déjà développé auparavant, l'ancien socialiste estime que les douze étoiles dorées du drapeau bleu sont une référence à la vierge Marie, contrevenant au principe de laïcité.
"Pas de religion en politique ! Ce n'est pas au moment où nous sommes en train de combattre l'islamisme politique, et je pèse mes mots, qu'il faut afficher un drapeau qui ne rend pas possible le rassemblement du peuple en Europe. Il faut que les institutions soient strictement laïques." Peut-être qu'Emmanuel Macron profitera de sa première entrevue télévisée pour apporter une seconde réponse à son opposant.
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