Marine Le Pen continue de fustiger le "pouvoir politique" dans une tribune du "New York Times"
La présidente du Front National était invitée à s'exprimer dans une tribune du "New York Times" où elle poursuit sa critique du gouvernement après les attentats en France.
Le réputé quotidien américain New York Times a laissé la plume de Marine Le Pen se délier dans une tribune libre où elle réitère ses reproches au gouvernement et au "pouvoir politique" après les attentats commis en France. Elle énonce comme solution la déchéance de nationalité des jihadistes dans cette diatribe où elle ne fait pas d'annonces nouvelles.
Un problème de formulation
Dès les premières lignes, la présidente du FN vise personnellement le ministre de l'Intérieur, Laurent Fabius, coupable selon elle de "mal nommer les choses". Le gouvernement semble privilégier le terme "Daech" depuis juin 2014 pour désigner l'organisation terroriste "État Islamique" afin d'éviter tout amalgame entre Islam et islamistes.
Une initiative que Marine Le Pen critique. Elle estime que "les musulmans eux-mêmes ont besoin d'entendre cela". Elle poursuit sa pensée en précisant "qu'ils ont besoin que l'on fasse clairement la distinction entre le terrorisme islamiste et leur foi". "C’est en refusant le déni, c’est en regardant dans les yeux l’ennemi à combattre, que l’on évite l’amalgame", juge-t-elle.
"Nos compatriotes musulmans doivent lutter à nos côtés"
Marine Le Pen, dans le "New York Times"
Elle nomme trois erreurs commises exclusivement par "le pouvoir politique" qu'elle répète depuis le début des attentats en France : la libre circulation en Europe, l'immigration massive et la politique étrangère du gouvernement. "Tout est à revoir, du renseignement aux effectifs de police, de la politique carcérale à la surveillance des réseaux djihadistes", explique-t-elle dans les pages du quotidien américain.
Sur la question de l'immigration et du contrôle des frontière, Marine le Pen reste sur sa ligne : "Le dogme de la libre-circulation des personnes et des marchandises est ancré si fermement chez les dirigeants de l’Union Européenne que l’idée même d’un contrôle aux frontières nationales est considérée comme une hérésie". Une vision capable de séduire des Américains très attachés à la protection de leurs frontières et à une politique migratoire ferme.
Elle tente enfin de se muer en rassembleuse des Français en expliquant qu'elle souhaite que "nos compatriotes musulmans (...) doivent eux-même lutter à nos côtés contre le terrorisme islamiste".
