Déplacement sous tension pour Emmanuel Macron. Vingt ans jour pour jour après l'assassinat du préfet Claude Érignac - le 6 février 1998 - par un commando nationaliste en pleine rue d'Ajaccio, le chef de l'État a prononcé un discours politique sur fond de revendications du nationaliste Gilles Simeoni et de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni. Le tandem, qui détient tous les leviers du pouvoir local, rencontrera Emmanuel Macron à 19 heures, mardi 6 février.
Muet sur sa vision de l'avenir de la Corse depuis son accession à l'Élysée en mai 2017, le président de la République a adressé plusieurs messages à l'attention des nationalistes.
L'assassinat du préfet Claude Érignac "ne se justifie pas, ne se plaide pas, ne s'explique pas (...) La Corse, terre de fierté et de dignité, a été salie par ce crime", a-t-il scandé.en présence notamment de la veuve et des enfants du préfet, assurant que "la justice de la République (avait) pu être rendue" et qu'elle serait "suivie sans complaisance, sans oubli, sans amnistie".
Nous scellons notre union indéfectible dans la République
Emmanuel Macron, président de la République, à Ajaccio le 6 février 2018.
En inaugurant une place Claude Érignac, "nous scellons notre union indéfectible dans la République", a lancé le chef de l'État, sous les yeux de Gilles Simeoni.
"La République doit conserver cette ambition de ménager à la Corse un avenir qui soit à la hauteur de ses espérances, sans transiger sur les requêtes qui la feraient sortir du giron républicain", a-t-il également déclaré. Une manière de répondre aux aspirations des nationalistes, en quête d'une plus grande autonomie.
Le président de l'Assemblée de Corse, l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni était absent, ayant expliqué que sa "présence (aurait été) déplacée" et "sûrement pas souhaitée par les proches du préfet Érignac".
Le chef de l'État devrait attendre la dernière étape de sa visite dans l'île, à Bastia mercredi 7 février dans l'après-midi, pour préciser sa vision de la Corse dans un discours. Il aura auparavant rencontré des élus des autres tendances politiques de l'île, comme le maire LR d'Ajaccio Laurent Marcangeli, et des membres de la société civile.
Son discours sera aussi très suivi à Paris, notamment dans le cadre du débat sur la révision de la Constitution qui porte sur les institutions mais pourrait inclure la Corse, comme le réclament les nationalistes. Parmi leurs autres demandes, figurent la co-officialité de la langue corse, le statut de résident et le rapprochement des prisonniers dits "politiques".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte