Un an après le tsunami Macron, qui incarne l'opposition politique ? Pour Alain Duhamel, "c'est Mélenchon qui, parmi les leaders de l'opposition, a de loin le mieux tiré son épingle du jeu. Mais c'est une apparence, un faux semblant, un trompe l’œil. Je crois que Mélenchon croit être le leader de l'opposition (...) mais le vrai leader c'est Philippe Martinez".
Il explique sa position en définissant l'opposition comme "une organisation qui arrive à se mettre en travers d'une volonté gouvernementale" et pour Duhamel "qui arrive à se mettre en travers d'une volonté gouvernementale ? C'est Philippe Martinez". Par ailleurs, le syndicaliste essaie de "fédérer les syndicats et les politiques : il veut être le patron des oppositions françaises".
Si Anne Rosencher abonde, dans une certaine mesure, en ce sens, elle analyse par ailleurs "un jeu à deux entre Mélenchon et Macron pour mettre en scène ce monopole de l'opposition qu'aurait Jean-Luc Mélenchon" car la perception de la politique d'Emmanuel Macron comme étant de droite "pourrait laisser un espace (au PS, NDLR) sauf que les deux ont intérêt à ce que cet espace ne soit pas pris". Un jeu de rôle, pour Alain Duhamel, qui confirme sa théorie: "s'il y a un jeu de rôle entre Mélenchon et Macron (...) cela prouve bien que le vrai leader de l'opposition, pas celui en trompe l’œil, c'est celui qui arrive à se mettre en travers!".
Mais pour Anne Rosencher "l'opposition est surtout assez morcelée (...) l'électorat de Marine Le Pen ne s'est pas évaporé et il serait faux de croire que son électorat va rallier Jean-Muc Mélenchon" et la journaliste d'expliquer que les différences de perceptions sur des sujets comme l'immigration "empêchent beaucoup de classes populaires" à voter pour Mélenchon. Ainsi, si elle ne s'est pas totalement remise du débat de l'entre-deux tours, elle conserve son électorat.
Concernant Laurent Wauquiez, le chef de file des Républicains "a pris la seule option politique possible presque cyniquement. Le centre droit n'a aucune raison d’être déçu par Macron (...) donc il va plutôt essayer de faire le hold-up qu'avait fait Sarkozy sur l'électorat du Front National. Sauf que ça ne prend pas", analyse Anne Rosencher.
Pour Alain Duhamel, Laurent Wauquiez "commet deux erreurs : il regarde la droite comme s'il y avait la deux droites, Juppé et lui, ce qui est faux. Il y a des modérés, des libéraux, des conservateurs et des populistes. Lui s'adresse aux populistes (...) Et puis les Républicains est un parti dans lequel le leader doit avoir une ambition d'homme d'État et lui se présente comme un sniper".
En somme, "l'opposition est majoritaire en France aujourd'hui mais elle est tellement fragmentée qu'elle ne peut pas se rassembler. Donc elle est majoritaire mais impuissante" analyse l'éditorialiste.
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