Les Républicains : "On a des nuances 'tempéramentielles'", juge Jean-Pierre Raffarin

Le parti Les Républicains approche petit à petit des primaires de fin novembre 2016 pour désigner le candidat à l'élection présidentielle 2017. Il y a quelques mois, Jean-Pierre Raffarin a dit "partager" la ligne politique d'Alain Juppé. Il ne lui a cependant pas apporté son soutien officiel dans cette campagne. "Je prendrai position dans un an, au moment où lancera les primaires, sur l'audace du programme et les conditions de faisabilité", a lancé l'invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, dimanche 6 septembre.

Pour l'instant, l'ancien Premier ministre se réjouit de la venue des ténors du parti à La Baule pour l'université d'été. Pour lui, cela tranche avec les bisbilles au Parti socialiste et au Front national. "Vous avez une division à gauche qui est idéologique entre une extrême gauche et une sociale-démocratie. Vous avez une division à Marseille avec le Front national. Nous, nous avons globalement des nuances tempéramentielles (sic), permettez-moi ce néologisme".

Réussir les primaires pour éviter une candidature en solitaire

S'il reconnaît en effet que "le tempérament d'Alain Juppé n'est pas celui de Nicolas Sarkozy, ni celui de François Fillon", il estime que leurs différences d'idées ne sont pas bien grandes. "Au fond, en termes de programme, on va sans doute être proches sur la finalité et on aura des débats sur la faisabilité. Il va falloir qu'on tranche un certain nombre de choses. C'est normal. Nous avons l'année 2016 pour arbitrer les grandes orientations", explique le sénateur de la Vienne.

L'exercice des primaires est en tout cas attendu avec impatience par Jean-Pierre Raffarin. Pour lui, cette étape est indispensable : "Nous sommes condamnés à réussir nos primaires et qu'elles soient équitables. S'il devait y avoir une dérive (...), l'un des candidats partirait en solitaire. (...) Les primaires nous mettent à l'abri de l'élimination au premier tour". En attendant, Jean-Pierre Raffarin est confiant. En citant un tweet montrant Fillon, Juppé et Sarkozy côte à côte à La Baule, il a commenté : "Avec cette team, si on ne gagne pas..."

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