Christian Estrosi, Christian Jacob, Éric Woerth... La liste des soutiens de Nicolas Sarkozy, candidat déclaré à la primaire Les Républicains, s'allonge à quelques jours du discours du président du parti à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône. L'ancien président de la République a maintenu le suspense sur sa candidature jusqu'à ce lundi 22 août, avant de déposer ses parrainages, le 9 septembre prochain. Son entourage a annoncé qu'il quittera la présidence du parti à compter de lundi.
Cette candidature laissera donc la présidence du parti libre et les tensions se font déjà sentir au sein des Républicains. Afin d'assurer l'intérim, le vice-président délégué des Républicains, Laurent Waquiez et le secrétaire général du parti, Éric Woerth s'affrontent. Le premier souhaite occuper la place, tandis que le second prône une "direction collégiale", comme l'explique Le Point. Les statuts du parti avaient prévu ce scénario. Le député chargé d'organiser la primaire, Thierry Solère, précise que "leurs négociations ont même été très liées à la situation personnelle de Nicolas Sarkozy. On savait tous qu'il était revenu en politique pour se présenter à l'élection présidentielle et qu'il allait devoir quitter la présidence".
Ainsi, les nouveaux statuts du parti, votés en mai 2015, indiquent que "tout membre de la direction du Mouvement ayant l’intention d’être candidat à la primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République est tenu de démissionner de ses fonctions dès réception de sa déclaration de candidature dans les conditions fixées par la Charte de la primaire et au plus tard quinze jours avant la date fixée pour le dépôt des déclarations de candidature".
Dans ce cas, "la direction du Mouvement est assurée, jusqu’à la primaire, par les autres membres de la direction du Mouvement. Dans le cas où les trois membres de la direction du Mouvement sont candidats à la primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République, le Bureau Politique détermine les conditions dans lesquelles la direction du Mouvement est assurée".
De qui est constitué la direction du Mouvement ? Toujours selon les statuts des Républicains, "la direction du Mouvement est assurée par un Secrétariat général composé d’un secrétaire général et de deux secrétaires généraux adjoints élus par le Bureau Politique sur un même bulletin de vote et révocables par lui ; un Bureau du Conseil National composé d’un premier vice-président et de deux vice-présidents élus par le Conseil national sur un même bulletin de vote et révocables par lui ; le premier vice-président préside le Conseil National. Ces deux instances réunies forment la direction du Mouvement".
Laurent Wauquiez souhaite faire pencher la balance en mettant en avant une confidence de Nicolas Sarkozy. Le 12 mai dernier, à l'occasion d'un déjeuner à Lyon avec des élus locaux, le président du parti aurait dit : "Je sais que certains d'entre vous s'inquiètent de la situation du parti durant la primaire. Je veux vous rassurer : Laurent fera cela très bien". Mais cela ne suffit pas pour Éric Woerth, qui brandit l'article 39, alinéa 2 des statuts. Dans un entretien au Progrès, le secrétaire général du parti insiste : "C'est une équipe de direction qui dirigera Les Républicains jusqu'à la fin de la primaire. Laurent est vice-président et je suis secrétaire général : on continuera de faire équipe pour diriger le parti. Personne ne peut avoir le monopole de la représentation du parti puisque personne n'a été élu. Il y a une équipe. Peu importe les numéros".
Réponse du camp adversaire : "Il n'y a absolument aucune hésitation dans l'esprit de Laurent. Cet article 39 ne concerne pas la présidence mais la direction. Si Nicolas Sarkozy est candidat, la direction est partagée entre Wauquiez et Woerth, mais la présidence sera à Wauquiez", indique Arnaud Beuron, le directeur du cabinet du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes au Point. Il se réfère ainsi à l'article 25, alinéa 5 des statuts des Républicains.
Luc Chatel qui a participé à la commission de révision des statuts estime que "l'article 25 fait partie des textes depuis toujours, il concerne une démission sèche, voire une mort du président du parti. En revanche, l'article 39 a été écrit tout particulièrement pour la primaire. Nous sommes dans ce cas-là. C'est lui qui prédomine", comme le précise l'hebdomadaire.
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