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"Les dernières années de mandats présidentiels sont toujours mélancoliques et pénibles", explique Alain Duhamel

REPLAY - La dernière année du mandat de François Hollande commence ce vendredi 6 mai.

Alain Duhamel

Crédit : Damien Rigondeaud

Alain Duhamel

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La dernière année du mandat de François Hollande commence ce vendredi 6 mai. Historiquement, les fins de mandats se passent toujours mal. "Les dernières années de mandats présidentiels, quels que soient les mandats - de cinq ans ou de sept ans, qu'ils soient premier mandat ou deuxième mandat, qu'ils se terminent par une victoire ou qu'ils se terminent par une défaite - sont toujours mélancoliques et pénibles", prévient Alain Duhamel.

Ainsi pour le général de Gaulle ça a été "l'apprentissage de l'ingratitude. Il pensait être un monument historique et il a été contesté". Valéry Giscard-d'Estaing "a été populaire presque jusqu'à la fin de son mandat, sauf la dernière année, qui était l'apprentissage du désamour". De son côté, François Mitterrand a terminé son premier mandat sur une période de cohabitation et l'année 1988 a été "l'année la plus dure en politique, et la plus violente de toute l'histoire de la Ve République." Même scénario pour Jacques Chirac : "Cohabitation, impuissance et il a bien pensé être battu presque jusqu'au bout. Et crève-coeur à la fin du deuxième mandat, puisqu'il laissait la place à Nicolas Sarkozy ce qui pour lui était l'horreur absolue." Quant à ce dernier, il s'est débattu tout au long de sa dernière année de mandat pour se faire réélire, en vain.

L'impuissance des présidents sortants

Autre constat de l'éditorialiste : à part le général de Gaulle, qui a lancé une grande réforme en 1969, avant de perdre la présidentielle, aucun autre président en fin de mandat n'a pu mener à bien de grands projets réformateurs. En revanche, les monarques républicains ont pu distribuer des cadeaux électoraux, surtout le général de Gaulle quand il a voulu sortir de la crise de 1968. Une distribution inutile. Par la suite, ce procédé a été plus rare, faute de moyens. Mais François Hollande, lui, s'y essaie ces-derniers temps. Seulement, s'il en abuse, "tout le monde verra ça comme un geste pré-électoral, ses adversaires le souligneront et les Français n'y croiront pas".

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