Jacques Toubon a su calmer un certain nombre de ses détracteurs. Ce mercredi 2 juillet, il était auditionné par les députés de la Commission des Lois pour défendre sa candidature au poste de Défenseur des droits. Il a été proposé par François Hollande.
Jacques Toubon a présenté son programme en tant que Défenseur des Droits et a répondu à un certain nombre de critiques qui lui ont été adressées dans la semaine qui a suivi la proposition de sa nomination. Le député EELV Sergio Coronado a lui-même reconnu un "brillant plaidoyer", avant de l'attaquer sur ses positions passées.
L'ancien ministre chiraquien s'est notamment expliqué sur son vote contre la l'abolition de la peine de mort en 1981. Se disant "abolitionniste de raison et de cœur", il a expliqué avoir voté l'article sur l'abolition, mais pas toute la loi, car il aurait voulu une peine de substitution. "J'ai fait campagne avec Jacques Chirac, qui s'est prononcé en faveur de l'abolition de la peine de mort", a-t-il souligné.
Jacques Toubon voudrait "faire la guerre à l'injustice, injustice ressentie, injustice subie, qui naît de l'inégalité et qui ne peut être vaincue que par une réelle égalité des droits". Mais ses votes contre la dépénalisation de l'homosexualité font tache dans son dossier. Il s'agit de "décisions d'il y a 20 ou 30 ans", s'est-il défendu, expliquant le "vote politique" de la droite et dénonçant "l'anachronisme" de la critique.
Mais sur Twitter, les internautes n'ont pas apprécié sa déclaration sur la sexualité qui "reste un choix de vie".
Plusieurs députés reprochent encore à Jacques Toubon sa défense de l'amnistie des "commandos anti-avortement" en 1995. Il s'est défendu en précisant qu'il avait demandé plusieurs fois l'évacuation du centre Jeanne d'Arc de ces commandos dans le XIIIe arrondissement de Paris. Mais il reconnaît son "erreur" de ne pas avoir voté contre leur inclusion dans la loi d'amnistie.
L'ancien ministre de la Justice a également pris position sur le dossier sensible de la gestation pour autrui (GPA). Il y est "hostile", mais souhaite que "le pouvoir politique" se saisisse du sujet des enfants nés à l'étranger de mères porteuses, afin que la France leur reconnaisse "une identité, un statut".
Jacques Toubon s'est même prononcé "pour le droit de vote des étrangers aux élections locales". De nouvelles prises de position qui ont impressionné certains élus de gauche. "Meilleur à l'écrit qu'à l'oral", a ainsi jugé Jean-Jacques Urvoas, député PS et président de la commission des lois. Le député PS Yann Galut ironise même sur la possibilité que les députés UMP ne le trouvent "trop à gauche".
Les députés ont voté pour ou contre cette nomination à l'issue de l'audition, mais le résultat du vote ne sera connu que le 9 juillet, en même temps que celui des sénateurs.
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