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François Hollande le 19 juin 2015.
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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C'est un voyage qui s'annonce délicat pour François Hollande, tant diplomatiquement que politiquement. Mercredi soir, le chef de l'État s'envole pour une mini-tournée de trois jours au Bénin, en Angola et au Cameroun. Objectif affiché : resserrer les liens distendus avec ces trois pays.
"Confronté à la menace terroriste, le chef de l'État (...) est désormais contraint de composer avec certains autocrates africains", explique Le Parisien. Première étape de cette tournée, le Bénin. Suivra jeudi Luanda en Angola où François Hollande est attendu par son président José Eduardo dos Santos (72 ans) au pouvoir depuis 1979, avant le lendemain de se rendre à Yaoundé au Cameroun où il rencontrera Paul Biya (82 ans) lui-même au pouvoir depuis 1982.
Dans l'entourage du Président on souligne que ce sont trois pays "en attente de la France". Au Bénin, la dernière visite d'un président français remonte ainsi à celle de François Mitterrand en 1983, en Angola à celle de Nicolas Sarkozy en 2008, tandis que Jacques Chirac a été le dernier à se rendre au Cameroun en 1999. "Le choix d'aller au Bénin, dans la période actuelle, est en soi un message politique. Le président Yayi vient d'annoncer qu'il respectait la Constitution en ne briguant pas un 3e mandat en mars 2016", insiste-t-on. Les deux étapes suivantes, Luanda et Yaoundé, sont moins évidentes sur le plan des libertés et de la démocratie. Au Cameroun notamment, une révision constitutionnelle a supprimé en 2008 la limitation des mandats présidentiels.
Si l'Élysée a tenu à souligner l'importance de ce déplacement dans ces pays où François Hollande ne s'est jamais rendu et dont les liens avec la France se sont distendus depuis longtemps, d'autres se souviennent de la déclaration du candidat PS François Hollande lors de la campagne présidentielle en janvier 2012 au meeting du Bourget : "Présider la République, c'est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris" avait-il déclaré. C'est le cas de l'ex-secrétaire d'État franco-togolais Kofi Yamgnane qui, dans Le Parisien, dénonce ce revirement : "Ces poignées de main sont une erreur et même une faute, car la démocratie et l'alternance, c'est aussi pour les Africains". D'autant que, précise encore le quotidien, le 7 juillet prochain le chef d'État congolais Denis Sassou-Nguesso au pouvoir depuis 1997 sera reçu à Paris par François Hollande et Manuel Valls.
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