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L'avenir du gouvernement Valls et des réformes en jeu à l'Assemblée

Une semaine cruciale démarre pour Manuel Valls qui va tenter dans un climat délétère d'obtenir le vote de confiance de l'Assemblée nationale.

Manuel Valls, ici le 29 août 2014 à Matignon. (archives)
Crédit : AFP / PATRICK KOVARIK
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le Premier ministre français Manuel Valls tente ce mardi d'arracher à l'Assemblée nationale un soutien à sa politique sociale-libérale, crucial pour remettre en selle un exécutif à l'impopularité record, dont la ligne est contestée au sein même de la majorité socialiste.

Ce vote de "confiance" vise à assurer à la gauche réformiste au pouvoir, malmenée par un été politiquement désastreux et des résultats économiques calamiteux, une légitimité que lui contestent l'opposition de droite et une large partie de l'opinion. Il intervient à deux jours d'une conférence de presse semestrielle très attendue du président François Hollande, dont 62% des Français souhaitent la démission selon un récent sondage, et sur fond de retour imminent dans l'arène de son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy.

"Descente aux enfers"

Les cotes de popularité du président et de son Premier ministre ont continué à reculer en septembre, le chef de l'Etat tombant à 13% et le Premier ministre à 30%, selon le dernier sondage publié ce lundi. Face à ce que la presse qualifie de "descente aux enfers", le chef du gouvernement a fait pression sur les récalcitrants de sa majorité en affirmant ces derniers jours que "ce qui est en jeu, c'est la capacité de la gauche à gouverner".

Il a assuré ce lundi vouloir remplir sa mission "jusqu'au bout", réfutant des propos publiés dans le quotidien Le Monde lui faisant dire que "si d'ici trois à six mois, la situation (économique) ne s'est pas inversée, ce sera foutu". La rentrée du couple Valls-Hollande, que le Premier ministre avait dès le début de l'été anticipée comme "difficile", a viré au cauchemar, avec un remaniement gouvernemental imposé fin août par la rébellion de plusieurs ministres contre sa ligne réformiste.

Cauchemar

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Le climat, délétère, a été attisé dans la foulée par la sortie d'un livre-brûlot de Valérie Trierweiler, l'ex-compagne de François Hollande, décrivant le chef de l'Etat comme méprisant les pauvres. Le nouveau gouvernement a aussi dû affronter le scandale de l'affaire Thomas Thévenoud, éphémère secrétaire d'Etat débarqué pour avoir omis de payer ses impôts et qui refuse depuis d'abandonner son siège de député.

Pour couronner le tout, la panne de l'économie, sur fond de chômage record à plus de 10%, a contraint l'exécutif à rabaisser drastiquement ses prévisions de croissance pour l'année, +0,4% contre 1% espéré jusqu'alors. Au risque d'essuyer les foudres de Bruxelles, Paris a également reporté de deux ans, à la fin du mandat d'Hollande en 2017, le retour du déficit public français au niveau maximal de 3% du PIB autorisés par les textes européens.

Frondeurs pas kamikazes

Dans ce contexte, l'enjeu majeur ce mardi pour Manuel Valls est de convaincre les députés "frondeurs" de l'aile gauche du Parti socialiste (PS), qui l'accusent de mener une politique de droite favorable au patronat. Ces derniers devraient opter mardi pour une "abstention collective", tout comme le gros des 18 députés écologistes.

Pour autant, les politologues ne voient pas la nouvelle équipe Valls tomber. "Il faudrait que 60 députés socialistes s'abstiennent pour menacer le gouvernement", estime Eddy Fougier, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).

Le groupe socialiste détient actuellement 289 députés sur 577, soit exactement la majorité absolue. Manuel Valls devrait aussi pouvoir compter sur les voix des radicaux de gauche, qui disposent de trois ministres et 17 députés.
Un échec de Valls à obtenir la confiance ouvrirait une nouvelle crise en l'acculant à la démission et, selon les politologues, en obligeant vraisemblablement le président Hollande à dissoudre l'Assemblée.

"Le vote de confiance va être acquis"

Pour Philippe Braud, de l'Institut d'études politiques, "le vote de confiance va être acquis parce que la peur de la catastrophe est encore le meilleur ciment de l'unité de la majorité". Sur la même ligne, Eddy Fougier n'imagine pas les "frondeurs" jouer les "kamikazes au point de risquer leurs sièges".

La menace ne disparaîtra pas pour autant pour Manuel Valls : un prochain écueil se profile déjà en octobre avec l'examen du budget 2015. D'ici là, l'attention devrait toutefois se reporter à droite, sur le retour en politique de Nicolas Sarkozy. Battu en 2012 par François Hollande, l'ex-chef de l'Etat semble déterminé à se présenter à la présidence de son parti, l'UMP, première étape en vue de reconquérir l'Elysée.

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