Jean-Marie Le Pen est "toujours vivant". Et même en "pleine possession de ses moyens". Dans une interview accordée au Parisien et publiée ce vendredi 19 août, l'ancien leader du Front national se rappelle au bon souvenir de ses adversaires, les mêmes qui l'ont exclu du parti qu'il a fondé et présidé pendant près de 40 ans. C'était il y a un an, le 20 août 2015. "Je reste combatif : chaque jour qui se lève est une aube d'Austerlitz", clame le vieux briscard. Le vocable militaire n'est jamais loin, et le verbe toujours aussi franc : "Le cadavre se porte bien, merci !"
Car le cofondateur du parti frontiste n'a pas digéré son éviction, "une décision illégale, infondée et injuste", tempête-t-il, et contre laquelle il se bat, toujours avec la fougue qui le caractérise. Il aura d'ailleurs l'occasion de faire valoir ses droits le 5 octobre prochain, lorsque le tribunal de grande instance de Nanterre étudiera sa plainte visant à contester son exclusion. Pour l'heure, le FN est de toute façon "toujours conforme au FN de Jean-Marie Le Pen", assure-t-il lui-même. "Le discours du 1er mai de Marine Le Pen aurait pu être prononcé par moi", provoque-t-il encore.
En revanche, pour Le Pen, ce qui change au FN, ce sont les hommes, les "militants historiques remplacés par de jeunes éphèbes frais émoulus de Sciences-po." En ligne de mire, au sein de cette nouvelle garde frontiste, un cadre est d'ailleurs particulièrement visé : le vice-président, Florian Philippot. Lui n'est pas passé par Sciences-Po, recalé au concours d'entrée, mais par les bancs de l'ENA. Un "haut fonctionnaire", comme le rappelle si bien Jean-Marie Le Pen. "Et ça, c'est inquiétant, un homme de gauche qui n'a jamais voté FN".
Dès lors, pour accéder au Graal électoral que vise le FN en 2017, son cofondateur historique ne voit que "l'unité". En filigrane, une main tendue à sa fille, Marine, voire une véritable ode à la réconciliation : "Dans un certain nombre de religions, le parricide est considéré comme impardonnable. Ce n'est pas mon cas, j'ai souvent été amené à pardonner", concède-t-il. L'homme est désormais "à l'âge où on se rend compte que la vie est trop courte" et semble prêt à tout pour réparer ce qui peut l'être : "Je t'aime quand même, malgré toutes tes indignités", déclare-t-il à sa fille.
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