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Jacques Toubon le 2 juillet 2014
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François Hollande avait surpris tout le monde en proposant un chiraquien au poste de Défenseur des droits. À 73 ans, Jacques Toubon va reprendre la place laissée vacante par le décès de Dominique Baudis.
"Trop vieux", "trop à droite", Jacques Toubon n'avait pas le CV pour séduire les députés de gauche. "On le ressort du formol !", s'était exclamé le député PS du Cher Yann Galut. Au cours de sa très longue carrière politique - plus de 40 ans de vie publique - l'ancien ministre a eu le temps d'accumuler les reproches de la gauche.
Sa carrière politique commence en 1968, au cabinet ministériel de l'Outre-mer puis au côté de Jacques Chirac. Il participe à la fondation du RPR dont il est un pilier central. Député, ministre de la Culture puis ministre de la Justice, il s'impose au parti et à droite.
Il traverse une période de vache maigre après un putsch raté contre le maire de Paris, Jean Tibéri, en 1998. Lâché par Jacques Chirac, il ne revient qu'en 2004 avec un mandat d'eurodéputé. Mais Nicolas Sarkozy l'écarte ensuite, comme les autres ex-chiraquiens.
Depuis, écrit Libération, "Toubon virevolte entre les cartes Vermeil de la République". Tour à tour conseiller d'État honoraire, administrateur de la Cité de l'architecture et du Patrimoine puis de l'Orchestre de Paris, sa fin de carrière ne satisferait pas son épouse, Lise, qui avait pris goût à son statut de ministre.
Son retour, dans la manche d'un président de la République socialiste, a fait bondir plus d'un membre de la majorité. Refus de voter l'intégralité de la loi abolissant la peine de mort, défense de l'amnistie des commandos anti-avortement, envoi d'un hélicoptère dans l'Himalaya pour récupérer un procureur, tirer Xavière Tibéri des mains de la justice, opposition à un contrat civil pour les homosexuels... Les griefs de la gauche étaient nombreux.
Mais Jacques Toubon a changé. "Je ne suis plus le même", a-t-il assuré aux députés de la commission des Lois. Au point que Yann Galut, virulent adversaire, se soit amusé que les députés de droite ne le trouve finalement "trop à gauche". "Il veut vraiment le job", aurait murmuré Nathalie Kosciusko-Morizet, bluffée par son grand oral.
Conquérant, Jacques Toubon a surpris son monde, et finalement obtenu 48 voix sur 93 des députés et sénateurs. François Hollande voulait un homme "consensuel", il a trouvé "une bête politique, qui retombe toujours sur ses pattes", commente le député UMP Jean-François Legaret, cité par Libération.
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