Cohn-Bendit / Macron, l'alliance de la carpe et du lapin ? Pas tellement. D'abord parce que sans être devenu un libéral forcené, ça fait longtemps que Daniel Cohn-Bendit n'est plus "Dany le Rouge". Par ailleurs, ils ont en commun d'être tous les deux opposés aux organisations politiques, à ces partis qu'ils jugent totalement en panne aujourd'hui. Vous ajoutez à cela, le fait que Daniel Cohn-Bendit a toujours bien aimé jouer les prophètes, que ce soit dans le foot ou pour la présidentielle, il a toujours un petit pronostic. Souvent juste d'ailleurs.
Vous obtenez donc un Daniel Cohn-Bendit séduit par la personnalité d'Emmanuel Macron - même s'il regrette qu'il n'ait pas encore un projet écolo - et séduit surtout par l'idée qu'avec Macron "(son cauchemar), un second tour Sarkozy-Le Pen pourrait être évité". Pour lui, c'est simple : si Nicolas Sarkozy est désigné à la primaire, le centre-droit est orphelin. Et comme le centre-gauche n'ira pas derrière François Hollande, il y a donc, selon lui, un espace.
Daniel Cohn-Bendit ne soutient pas encore officiellement Emmanuel Macron. En tout cas, il ne le dit pas pour le moment. Il attend ses propositions. D'ailleurs lorsque vous écoutez bien Daniel Cohn-Bendit, ce que vous entendez, c'est moins qu'il soutient Macron qu'il n'appelle à faire barrage à Sarkozy. Pour Dany Cohn-Bendit, Emmanuel Macron ce n'est pas l'arme anti-Le Pen, c'est surtout l'arme anti-Sarkozy. C'est un peu "au secours Sarko revient".
C'est aussi ce que l'on retrouve chez une partie des centristes de l'UDI qui soutiennent Macron. C'est sans doute la raison pour laquelle l'ancien ministre de Jacques Chirac, Renaud Dutreil, vient lui aussi de lancer le mouvement "la droite avec Macron".
Un ancien ministre de Jacques Chirac, des centristes, Daniel Cohn-Bendit : tous ces soutiens peuvent-ils faire une candidature ? Il est vrai qu'Emmanuel Macron disait vouloir incarner un mouvement "ni à gauche ni à droite". Là, c'est surtout "et à gauche et à droite". Vous savez, il y a une règle très simple dans la vie politique française : pour être candidat, il faut obtenir 500 signatures d'élus. Pour ce faire, il y a d'autres règles qui en découlent : avoir un ancrage territorial, avoir des troupes, des militants...
Est-ce que ces règles peuvent voler en éclat ? Pour ça, il faudrait au moins que le réseau de parlementaires autour d'Emmanuel Macron s'étoffe. Pour l'instant, il y en a une petite quarantaine. Il faudrait qu'ils se mettent en marche pour commencer à récolter des signatures de maires et de conseillers départementaux. Mais pour ça, il y a une autre règle sous-jacente de la vie politique : pour obtenir des parrainages, il faut quand même être en capacité de gagner, en capacité de venir bouleverser le match annoncé dans les sondages entre Marine Le Pen et le candidat de droite.
Pour l'instant, si Emmanuel Macron est donné en tête des candidats à gauche dans les sondages, s'il devance aussi François Bayrou, il n'inquiète ni Alain Juppé, ni Nicolas Sarkozy. Il faudra donc un peu plus que "Dany" pour qu'Emmanuel Macron s'impose.
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