"Modernisation" de la force française de dissuasion nucléaire et inflexion de la "doctrine" face à l'évolution des menaces : François Hollande est attendu ce jeudi 19 février à Istres pour y tenir à 16h00 "le" discours de son quinquennat sur ce sujet éminemment régalien.
Le chef de l'État et des armées, auquel il reviendrait d'enfoncer le "bouton nucléaire" si les "intérêts vitaux" de la France étaient menacés, se pliera ainsi à une règle non écrite. Celle-ci a voulu que tous ses prédécesseurs depuis 1958 s'expriment d'une manière ou d'une autre sur cette question au moins une fois au cours de leur mandat.
François Hollande avait levé un coin du voile sur ses intentions lors de sa cinquième conférence de presse semestrielle du 5 février, à l'Élysée : "J'entends aussi que notre force de dissuasion soit modernisée, autant qu'il est nécessaire, et toujours avec le principe de suffisance", a-t-il déclaré, évoquant un effort de "transparence".
Dès sa prise de fonction, le chef de l'État avait lancé une sorte d'audit du dispositif français, dans une perspective à 30 ans. Il devrait ainsi livrer à Istres ses conclusions, du moins celles qui peuvent être rendues publiques sans déroger au secret qui nimbe l'arsenal nucléaire et son emploi.
Il livrera sa vision stratégique de la dissuasion, précisant quelques points de doctrine face à l'évolution des menaces et de la situation internationale. La dissuasion nucléaire représente un effort budgétaire de 0,2% du PIB français, soit 3,5 milliards d'euros en 2015 et 11% du budget de la Défense dont elle consomme cependant un quart des crédits d'équipements.
Elle repose sur deux composantes : les quatre sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) de la force océanique stratégique (FOST) stationnés à l'Île Longue, et les forces aériennes stratégiques dont la base d'Istres, l'une des plus importantes de l'armée de l'air, est l'un des maillons essentiels.
Quelques semaines après sa prise de fonctions en juin 2012, François Hollande avait embarqué pour quelques heures à bord du sous-marin nucléaire Le Terrible. À cette occasion, le nouveau président avait réaffirmé sa volonté de maintenir la dissuasion nucléaire dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée, confirmant "l'attachement de la France à la force de dissuasion", un "élément essentiel de notre sécurité".
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