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Henri Guaino quittant l'Assemblée nationale, le 26 mars 2013 (archives)
Crédit : AFP / ERIC FEFERBERG
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C'est un habitué des coups de sang. Mais cette dernière sortie polémique à l'Assemblée nationale pourrait avoir des conséquences plus importantes que d'habitude alors que son propre camp s'est désolidarisé. Il faut dire que la colère du député Les Républicains a fait trembler les murs de l'hémicycle en attaquant les magistrats. "Il y a des gens qui honorent leurs fonctions, mais il y a aussi des pervers, des psychopathes, des militants aveuglés par leur idéologie, des gens auxquels l'ivresse de leur toute-puissance fait perdre tout discernement", a-t-il lancé. Avant de questionner : "Qui sanctionne leurs fautes quand eux qui jugent tous les autres se jugent eux-mêmes ? Et pendant ce temps-là, les trafiquants et les voyous sont en liberté mais tout est normal".
Une sortie qui n'a pas manqué de faire réagir Manuel Valls. À l'Assemblée nationale, le Premier ministre a dénoncé un "affaiblissement de l'État de droit". "La mise en cause par un député comme vous, avec la notoriété qui est la votre, c'est un affaiblissement de l'État de droit, c'est un affaiblissement de la République, c'est un affaiblissement de ses fondements", a-t-il critiqué avant de supplier l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "Je vous en conjure, abandonnez ce discours, reprenez vos esprits et revenez sereinement dans ce qui est le cadre de la République, c'est à dire le respect des pouvoirs".
Taper sur la justice, c'est facile et ça fait plaisir aux électeurs
Un député Les Républicains
À droite personne n'a bronché. Seul Philippe Vigier (UDI) et Georges Fenech (LR) lui ont fait remarquer poliment qu'il avait dérapé. "Il ne faut jamais faire d'un cas personnel, une généralisation lorsqu'il s'agit d'une institution judiciaire. Il faut faire attention çà ne pas jeter le discrédit sur l'ensemble de la magistrature". À l'extérieur de l’hémicycle, les critiques sont plus acerbes. Si un autre parlementaire de droite déclare que "taper sur la justice, c'est facile et ça fait plaisir aux électeurs", la gauche pointe une faute grave de la part d'Henri Guaino. "L'Assemblée, ce n'est pas un stade de foot, on ne peut pas y crier n'importe quoi. Quand on emploie des mots tels qu'il les a employés sur les magistrats, ce sont des propos qui affaiblissent le droit et notre assemblée", critique Bruno Le Roux.
Et si le député socialiste Alexis Bachelay demande un "rappel à l'ordre", Henri Guaino ne devrait pas être inquiété par cette polémique. Ce dernier a évoqué les magistrats dans leur ensemble, sans jamais citer une personne. Et pour cela, il n'y aura ni rappel à l'ordre, ni sanction financière pour celui qui vient d'être condamné pour outrage envers le juge Gentil.
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