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Grève SNCF : la réforme aux mains des députés

Les cheminots en grève depuis une semaine contre le projet de réforme ferroviaire ont désormais en ligne de mire les députés, qui poursuivent ce mercredi l'examen du texte soumis à des centaines d'amendement.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier a appelé tous les députés à soutenir sa réforme alors que l'Assemblée poursuit ce mercredi l'examen du texte.

Crédit : DOMINIQUE FAGET / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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La grève à la SNCF lancée le 10 juin au soir par la CGT-Cheminots et Sud-Rail engendrait toujours ce mercredi 18 juin 2014 des perturbations, malgré un trafic encore en amélioration, selon les prévisions de l'entreprise. Tandis que l'examen du texte a débuté mardi après-midi, près de 400 amendements ont déjà été déposés, émanant de tous les groupes.

Dès l'ouverture des débats, le secrétaire d'Etat aux Transports a appelé tous les députés à soutenir sa réforme.

"(Il faut) sauver et assurer financièrement la pérennité de ce qui est pour nous un modèle de service public ferroviaire national.

Frédéric Cuvillier

Il a souhaité que ce débat "n'ouvre pas une bataille parlementaire du rail". Le texte bénéficie du soutien du PS et des écologistes mais se heurte à l'opposition du Front de gauche et aux critiques de l'UMP. Le groupe UDI est "plutôt enclin à voter pour la réforme ferroviaire", s'il n'y a pas de "recul" au cours du débat.

À regarder

Le secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier a appelé tous les députés à soutenir la réforme ferroviaire mardi 17 juin à l'Assemblée.

00:00:56

La réforme vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence. Le projet prévoit de regrouper dans une holding publique la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.

Une "réunification de façade" qui ne résout pas l'endettement, estiment la CGT et SUD-Rail, qui représentent plus de 52% des voix des salariés.

Une "dette insupportable"

Cette réforme est "indispensable", a redit le Premier ministre Manuel Valls devant les députés, le gouvernement "est ferme et déterminé à faire en sorte que cette réforme puisse aboutir". Une fermeté que Jean-Claude Mailly du syndicat FO a qualifié d'"autoritarisme". Ajoutant que "par expérience, quand il y a un conflit il faut négocier, il n'y a pas d'autre sortie possible".

A propos de la dette, sujet d'inquiétude des cheminots, Manuel Valls a confirmé que le Parlement serait "pleinement informé des différentes solutions envisageables à moyen terme pour le traitement apporté à cette dette insupportable". A cet effet, le gouvernement a promis un "rapport" au parlement.

Depuis le début du conflit, le gouvernement et le président François Hollande ont affiché leur fermeté face aux cheminots.

Alors qu'il y a tous les ingrédients pour une sortie de crise rapide, la CGT et SUD-Rail avancent d'autres revendications qui n'ont souvent rien à voir avec la réforme soumise au Parlement. Ce n'est pas responsable

Frédéric Cuvillier

Pour le secrétaire d'Etat, cette situation peut s'expliquer par le fait que la CGT-Cheminots "hésite aujourd'hui entre une attitude réformiste et la radicalisation". 

Les syndicats réformistes, l'Unsa-Cheminots et la CFDT, respectivement deuxième et quatrième organisation, se sont dits satisfaits des "avancées" concédées la semaine dernière par Frédéric Cuvillier. Ces deux syndicats ont signé un accord avec le gouvernement sur les amendements qu'il soutiendra, dont certains apportent des "garanties" sur l'unité sociale et économique de la future SNCF.

De la grève aux manifestations

Au premier jour de l'examen du texte, des manifestations se sont ajoutées à la grève dans plusieurs villes. Des cheminots ont brièvement bloqué des voies à la gare Montparnasse à Paris et à l'entrée de Nîmes. A Lyon, entre 200 et 300 d'entre eux ont investi le siège de France 3 Rhône-Alpes à Lyon pour obtenir un débat télévisé avec Frédéric Cuvillier.

Le taux global de grévistes s'est maintenu mardi à 14,1% pour l'ensemble du personnel, presque deux fois moins que le premier jour du mouvement mercredi dernier. La SNCF dit observer "une décroissance" du mouvement "chez les conducteurs et contrôleurs", où le mouvement est le plus fortement suivi depuis le début.

Selon les prévisions de la SNCF, l'amélioration devait "se poursuivre fortement" mercredi, avec en moyenne sept trains sur dix sur les grandes lignes. Dans une première région, la Bretagne, il redeviendra normal.

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