François Hollande avait ouvert, début septembre, la voie à des frappes françaises en Syrie pour lutter contre Daesh. Ce changement stratégique est devenu une réalité alors que l'Élysée a annoncé dans un communiqué les premières frappes aériennes en Syrie, au nom de la lutte contre l'État islamique. "Je ne vais pas accorder un satisfecit à François Hollande. Que de temps perdu, depuis le début, le Front national a réclamé une intervention en Syrie car c'est là que Daesh a développé sa logistique", a commenté Marine Le Pen. Avant d'enchaîner : "Mieux vaut tard que jamais mais pas toujours, parfois il est déjà trop tard et l'action est inefficace".
La présidente du Front national appelle à des discussions. "Il faut se mettre autour d'une table avec la Russie et évidemment avec le gouvernement de Bachar al-Assad", a-t-elle réclamé. "Le grand danger pour la France et pour le monde, c'est Daesh. Si Bachar tombe, Daesh sera au pouvoir, c'est ça le danger gigantesque donc espérons qu'il ne sera pas trop tard", a-t-elle poursuivi décrivant le président syrien comme "le moindre mal".
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont abaissé le budget de l'armée au point que l'armée est à l'os
Marine Le Pen
Marine Le Pen n'a pas hésité à pointer du doigt Nicolas Sarkozy rappelant une intervention de la France en Libye. "Je ne suis pas pour une intervention au sol. On intervient déjà beaucoup. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont abaissé le budget de l'armée au point que l'armée est à l'os", a-t-elle regretté. L'urgence selon elle ? "Arrêter le financement de Daesh, la livraison d'armes vers Daesh (...) On ne peut pas continuer à être allié avec le Qatar, soutien fondamentalisme islamiste".
Avoir aucune relation avec la Russie c'est prendre le risque de la jeter dans les bras de la Chine
Marine Le Pen
Mais Marine Le Pen espère avant tout une reprise des discussions avec la Russie. "Que faisons-nous en Syrie à part courir après Vladimir Poutine ? Les États-Unis et la Russie sont en discussions alors que la France est isolée. Je demande un rééquilibrage. Je ne veux suivre personne mais je considère qu'avoir aucune relation avec la Russie c'est ahurissant, c'est prendre le risque de la jeter dans les bras de la Chine", a-t-elle commenté appelant à la "construction d'un monde multipolaire, au lieu d'un monde unipolaire dominé par les États-Unis".
L'idée ? Une nouvelle réalité économique. "Nous plaidons une Europe de Brest à Vladivostok, donc un partenariat renforcé avec la Russie", a-t-elle conclu.
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