Une mobilisation d'ampleur demande la grâce présidentielle pour Jacqueline Sauvage condamnée à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir tué en 2012, son mari violent et incestueux après 47 ans de coups et d'abus sexuels. Des politiques de tous bords se mobilisent pour elle et une pétition demandant sa libération a déjà recueilli 340.000 signatures. Pourtant mardi 26 janvier, François Hollande a laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention d'appliquer l'article 17 de la Constitution. Alors François Hollande manque-t-il de cœur ou a-t-il raison de ne pas vouloir libérer cette femme?
Gérard Miller s'interroge sur le fait que les jurés ont à deux reprises condamné Jacqueline Sauvage, pourquoi n'ont-ils pas ressenti l'émoi suscité ces derniers jours? D'autre part pourquoi cette femme n'a pas protesté durant ces 47 années de calvaire? Pour le psychanalyste, ce cas représente de "façon terrifiante" la violence conjugale et le silence qui l'entoure. Selon lui le président finira par céder.
Pour Annie Lemoine, la grâce est un droit que le président se doit d'appliquer, du moins dans ce cas précis. Ce que la journaliste déplore "c'est que François Hollande ne se dise pas : 'dois-je absoudre cette femme en mon âme et conscience?' mais plutôt 'que va penser l'opposition ou les Français si je le fais'". Pour Annie Lemoine la libération de cette femme n'enverra pas un mauvais signal : "Cela ne va pas encourager au meurtre les 75.000 femmes victimes des coups de leurs compagnons, c'est simplement faire preuve d’humanité"
"Je ne pense pas qu'il faille penser à la place de François Hollande" estime Alain Duhamel. Sur le principe, l'éditorialiste est en accord avec l'opinion publique : "il faudrait que Jacqueline Sauvage puisse rentrer chez elle profiter de ses trois filles et avoir une fin de vie moins pénible." En revanche, il souhaiterait connaître plus précisément les éléments du dossier afin de répondre à ces interrogations : pourquoi les jurés l'ont-il condamné deux fois? Pourquoi la justice se serait-elle trompée?
" Sur ce point, je trouve que François Hollande est cohérent car il avait déclaré durant sa campagne qu'il ne voulait plus de l’existence de l'article 17 sur la grâce présidentielle" analyse Christophe Menanteau. Pour sa part, le chroniqueur est tout à fait d'accord avec le président : "cet article est une survivance des principes monarchiques. De plus il faut recontextualiser, la grâce durant l'application de la peine de mort avait une portée très forte et symbolique, ce n'est plus le cas aujourd'hui".
On refait le monde avec :
- La journaliste Annie Lemoine
- Le psychanalyste Gérard Miller
- Le chroniqueur économique Christophe Menanteau
- L'éditorialiste Alain Duhamel
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