François Hollande est toujours là. Il doit même s’exprimer ce mardi 22 décembre matin devant des associations sur le thème de l’engagement à l’Élysée. Mais c’est vrai que la parole présidentielle est plus rare, alors qu'on disait que le chef de l'État parlait à tout bout de champ auparavant. On se souvient de l'épisode Leonarda Dibrani, cette jeune Kosovare, il y a quelques années. Désormais, c’est silence radio ou presque depuis mi-novembre et les attentats. Pourtant, il avait deux bonnes raisons de rompre ce silence à l’issue des régionales.
D'abord, pour s'inquiéter de la progression spectaculaire du Front national qui chamboule tout le paysage politique. Ensuite, la victoire en Corse des nationalistes et des indépendantistes qui affirment que "la Corse, ce n’est pas la France". Des propos ahurissants et qui auraient mérité une mise au pas du président de la République. D'ailleurs certains, comme François Fillon, lui demandent d’arrêter de jouer au monarque au-dessus de la mêlée.
Pourquoi donc ce silence ? François Hollande prépare tout simplement la présidentielle de 2017. Donc, il se présidentialise. On lui a tellement dit que le costume était trop grand pour lui. Il adopte désormais la "stratégie du désir" qu’un certain Jacques Pilhan, appelé alors le "sorcier de l’Élysée", avait conseillé à François Mitterrand. Sa parole doit être rare pour être distinguée. Il laisse Valls dans la mêlée et lui se réserve les sujets solennels, graves, qui ont de la hauteur.
Ménager sa gauche ou plaire à une majorité de Français, tel est le dilemme de François Hollande
Yves Thréard
La sécurité des Français, c’était le discours du Congrès. La défense de nos valeurs, c’était celui des Invalides. La concorde nationale, c’était avec Xavier Bertrand dans le Nord. Il doit se montrer rassembleur, le père de la nation, le néo monarque du peuple. Cette attitude est facilitée par le fait que la droite montre le visage de la division. Il n'a pas besoin de parler puisque les autres se chamaillent entre eux. Mais cette posture est difficilement tenable.
Pour cela, il faudrait qu’il tienne ses promesses. Or déjà il devra expliquer son renoncement à la déchéance de nationalité des terroristes français nés en France. Peut-être l'évoquera-t-il lors de la présentation de ses vœux, le 31 décembre. Ménager sa gauche ou plaire à une majorité de Français, tel est le dilemme de François Hollande.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte