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Justice, vie privée, carrière... Comment François Fillon prépare son avenir
L'ancien candidat de la droite "prépare activement sa défense" dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs, qui a éclaté en pleine campagne présidentielle.
François Fillon à Lille le 9 novembre 2016.
Crédit : Sarah ALCALAY/SIPA
Discret depuis son élimination dès le premier tour de la présidentielle, François Fillon s'apprête à se lancer dans un nouveau combat. L'ancien candidat des Républicains "prépare activement sa défense". Mis en examen depuis le 15 mars, il sera prochainement, sans doute à la fin du mois de mai, convoqué devant le juge. Jusque-là, il s'était contenté de lire une déclaration - comme la loi l'y autorise - le 15 mars, assurant que la réalité du travail de sa femme était "indéniable". Depuis plusieurs semaines, l'étau se resserre autour de François Fillon. Comme son épouse, Penelope Fillon, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a, lui aussi, été mis en examen. Le propriétaire de La Revue des Deux Mondes, qui avait employé l'épouse de l'ancien premier ministre, est soupçonné d'abus de biens sociaux.
Actuellement, François Fillon "est en train de déménager son bureau de l'Assemblée nationale", selon une source parlementaire. Ses proches ajoutent qu'il "se repose", "s'occupe de sa famille", et "fait des allers-retours entre Paris et la Sarthe". Quant à son avenir professionnel, François Fillon le voit dans le secteur privé. Mais rien n'est programmé avant la rentrée. En 2012, après cinq ans passés à Matignon, il avait confié déjà à des proches que si Nicolas Sarkozy avait été réélu, il aurait lâché la politique pour le monde des affaires.
La force de frappe de son micro-parti, Force Républicaine, qui aurait bénéficié de 3 millions d'euros de dons pendant la campagne, pourrait laisser croire qu'un avenir en politique pour François Fillon est possible. D'après son entourage, il "réfléchira" à l'avenir de Force Républicaine et à son rôle "après les législatives". Le 2 mai, il avait indiqué que c'est à "d'autres" que lui qu'il "appartiendra de définir les conditions dans lesquelles se poursuivra l'activité de Force Républicaine".
