Embauches dans les PME : "J'espère ne pas être déçu", dit le président de la CGPME
REPLAY / INVITÉ RTL - François Asselin veut notamment que le gouvernement facilite le licenciement afin qu'il ne soit "pas un drame pour le salarié mais aussi et surtout pour l'entreprise".
Le gouvernement doit annoncer plusieurs mesures pour faciliter l'embauche dans les petites et moyennes entreprises. "Il y a un nombre considérable de freins à l'embauche", déplore François Asselin, président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME). Et d'évoquer le plafonnement des indemnités de licenciement. "Les sanctions financières (des prud'hommes, ndlr) peuvent être parfois si importantes qu'elles remettent en cause la santé financière de l'entreprise".
François Asselin propose par exemple un "barème indicatif qui va, suivant l'ancienneté du salarié, de 2 mois à 14 mois de salaire". Il espère également réduire le délai de recours après une rupture de contrat. "Il est de deux ans alors qu'il est de trois semaines en Allemagne ! On peut le ramener à six mois". Le président de la CGPME veut également simplifier la procédure de licenciement. "Si vous rédigez mal une lettre de licenciement, la procédure est annulée", déplore-t-il.
François Asselin rejette toute idée de précarisation des travailleurs. "Un CDD peut durer 18 mois et on ne peut le renouveler que deux fois. On pourrait le renouveler trois fois", avance-t-il, fustigeant au passage "le délai de carence" qui oblige les entreprises à mettre des salariés au chômage avant de pouvoir les réengager. Le président de la CGPME a d'ailleurs bon espoir de voir Manuel Valls réaliser une annonce qui irait dans le sens de ses propositions "sur le CDD".
