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Florian Philippot, à Delle le 1er décembre 2015
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C'était une blague au FN, à chaque fois qu'un camion de BFMTV se garait devant le siège du parti : "Ah, voilà Florian Philippot!" C'est vrai que cet inconnu est vite devenu incontournable, surtout à la télé. Toujours dispo. Pas forcément cordial mais courtois et professionnel : il maîtrise ses sujets, ne demande jamais les questions à l'avance. Bref, un bon client.
Aussi bavard en politique que discret sur sa vie privée. C'est une biographie parue au printemps qui nous a appris qu'il voue un véritable culte à Pierrette Le Pen, l'ex-femme du Menhir qui posait en soubrette dans PlayBoy. Qu'il y a chez lui, sur son mur, une photo dédicacée de Dorothée. Et qu'il adore les jeux vidéos et les fêtes foraines.
A part ça, il n'est pas très drôle. C'est un austère, un fils d'instits premier de la classe. Lycée Louis le Grand, HEC, l'ENA... Au concours, son examinateur s'appelait Eric Zemmour. Des énarques, il y en a peu au FN. Il travaille d'abord sous un pseudonyme. Une fois connu, il est détesté. On le surnomme Philippot 1er. Et Jean-Marie le Pen se répand en blagues homophobes quand le Magazine Closer publie des photos du compagnon de Florian Philippot.
Ce qui le lie au FN, c'est le souverainisme. De Gaulle est son idole. Homme du Nord, comme lui. Enfant, le petit "Flo" allait avec sa mère manger les gaufres préférées du Général dans une grande pâtisserie lilloise. Mais ses premiers engagements sont à gauche, avec Jean-Pierre Chevènement. Pas loin de Jean-Luc Mélenchon contre la Constitution Européenne. Au second tour en 2002, il a voté blanc : ni Chirac, ni Jean-Marie Le Pen.
Un vrai coup de cœur dira la présidente du FN. C'était en mai 2009. Elle n'avait pas envie : "Oh non, encore un énarque, ça va être barbant." Le courant est passé instantanément. Il la trouve belle, met sa photo sur son bureau, à côté de celle de sa mère.
Deux blondes solides qui se ressemblent un peu. Marine aime son côté famille. Florian Philippot est venu avec son frère aîné, Damien. Le complice de toujours, sondeur à l'Ifop, avant de rejoindre la campagne de 2017. Son père, Daniel, est aussi de l'aventure. Oublié, le vote Mitterrand de 81. Mais sa mère, morte à l'automne 2009, ne saura jamais. Et pendant les vacances d'été, il n'a pas osé lui dire qu'il s'engageait au FN.
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