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Européennes : Dupont-Aignan a un plan B pour l'UE
Le président de Debout la République Nicolas Dupont-Aignan a proposé de supprimer la Commission européenne et de rapatrier ses compétences en France.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, le 9 mai 2014, à Paris
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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"On nous dit 'vous critiquez tout le temps', et c'est vrai qu'on critique très fortement l'Union européenne". A deux semaines des élections européennes du 25 mai, Nicolas Dupont-Aignan est en campagne. Le président de Debout la République a même proposé lors d'une conférence de presse à Paris un traité alternatif pour l'Europe, "plan B" visant à crédibiliser les listes que présente son parti.
Le député de l'Essonne se veut confiant, estimant que "la bataille idéologique, on est en train de la gagner, une majorité de Français comprennent l'arnaque qu'est l'UE telle qu'elle se construit". "C'est pourquoi on a fait un énorme travail: si on était au pouvoir demain matin, qu'est-ce qu'on ferait de différent, quel scénario constructif on peut présenter aux Français?", a-t-il déclaré. Une équipe de juristes a ainsi établi un traité alternatif de 26 articles: "ce que des traités ont fait, un traité peut le défaire", a asséné Dominique Jamet, tête de liste "Debout la France" en Île-de-France.
Un patriotisme "constructif" et "raisonnable"
Dans ce projet alternatif, la Commission européenne serait supprimée et 80% des compétences seraient rapatriées en France, Dupont-Aignan jugeant qu'on "ne peut pas faire fonctionner un système centralisé, boulimique de compétences". Le traité créerait à la place une "nouvelle CEE", une Communauté des Etats européens "fondée sur le respect des peuples et de la souveraineté des Etats qui la composent", peut-on lire dans le texte mis à disposition.
"Nous essorons le cœur du système (...) mais on ne reviendra pas à un système à six", a cependant admis Dupont-Aignan. "Il y a un grand marché (à 28 pays) qui subsistera, aux compétences très réduites, avec parallèlement des coopérations à quatre ou cinq pays sur des thèmes concrets".
"Nous sommes les seuls à proposer ce patriotisme constructif, raisonnable", a encore fait valoir le député de l'Essonne, critiquant le Front national et rappelant le slogan des listes "Debout la France": "ni système, ni extrême". "Le message est très simple pour les Français: n'ayez pas peur, reconstruire est une chance", a-t-il résumé, affichant son optimisme d'obtenir quatre ou cinq élus.
