Éric Zemmour : "La question allemande ravage la majorité socialiste"

C'est peut-être "l'été 14" qui veut cela. "Il y a 100 ans, la question allemande se posait en termes incandescents de guerre ou de paix (...) Aujourd'hui, les canons se taisent, mais la même question allemande au cœur du conflit ravage la majorité socialiste en France", décrypte Éric Zemmour.

Pour l'éditorialiste, ce qui fait la différence entre Montebourg et Hollande, c'est que le premier "fait de la politique" quand le second "agit en technocrate". C'est la base de leur affrontement. 

L'Allemagne, "bombe déflationniste" au cœur de l'Europe

"En 1914, Guillaume II défendait la politique mondiale de l'Allemagne. Aujourd'hui, Merkel défend la compétitivité mondiale de l'Allemagne", explique Éric Zemmour, qui rappelle que la croissance en Europe n'est plus un sujet pour Berlin. Le Vieux Continent est, pour l'Allemagne, "de moins en moins un marché et de plus en plus une plateforme de sous-traitants vassalisés de l'industrie germanique".

Pour Éric Zemmour, les Allemands "ont découvert à l'usage que l'euro était une fantastique muselière pour empêcher les caniches français et italiens de leur mordre les mollets par des dévaluations monétaires intempestives".

L'Allemagne est devenue une "bombe déflationniste" au cœur de l'Europe. Elle est trop grosse pour l'Europe, mais trop petite pour le monde. "Rien n'a changé en un siècle", conclut Éric Zemmour.