Ce devait être le grand meeting de Valérie Pécresse, celui qui lançait officiellement la candidate du centre et de la droite en Île-de-France dans la campagne des élections régionales, où elle affrontera notamment Claude Bartolone. Mais force est de constater que ce rendez-vous politique n'a été qu'un simple défilé pour Les Républicains. Devant quelque 3.000 personnes, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur s'est fait doubler par les ténors de l'ancien parti majoritaire.
Il faut dire que les personnalités du centre et de la droite étaient nombreuses : Nicolas Sarkozy, président des Républicains, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire mais aussi Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, et Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem. Tous ont assisté à un véritable show démarré avant même le lancement du meeting, dimanche 27 septembre.
Nicolas Sarkozy est le premier à avoir allumé l'étincelle. Il est le patron du parti et entend bien rester au-dessus de la mêlée. Alors, lorsque l'ancien président de la République se retrouve au même niveau que d'autres cadres du parti sur le tract du meeting, ce dernier n'apprécie pas et le fait savoir. Nicolas Sarkozy a donc jugé comme "une provocation" que son nom apparaisse au même niveau que ses principaux concurrents pour la primaire de 2016.
Selon un élu Les Républicains, l'ancien chef d'État aurait été "vexé par le carton". Une erreur vite rattrapée par l'équipe de Valérie Pécresse. Sur la version finale du tract, le nom de Nicolas Sarkozy apparaît au-dessus de ses rivaux et en caractère plus important. De quoi redonner le sourire au principal intéressé, qui a lancé à la tribune : "Valérie, on est fiers de toi".
Fier de Valérie Pécresse et peut-être fier d'avoir obtenu ce qu'il souhaitait. Outre le tract, Nicolas Sarkozy a réussi à clôturer le meeting, laissant la parole à la députée des Yvelines en avant-dernière position. Un discours, pour récupérer l'Île-de-France après 17 ans de gouvernance socialiste, auquel a assisté l'ancien président après avoir écouté des loges celui de ses concurrents Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire.
Nous, nous n’avons pas besoin d’un référendum pour savoir si nous avons envie de travailler ensemble
Valérie Pécresse
Car si les quatre ténors des Républicains avaient prévu de faire une entrée commune, "Le Touquet est passé par là", explique un responsable du parti au Monde en référence au départ d'Alain Juppé avant le discours de Nicolas Sarkozy. C'est donc seul, et en véritable star, que l'ancien chef de l'État s'est affiché au pavillon Baltard. Il a fallu attendre la fin du meeting pour voir une nouvelle photo de famille permettant ainsi à la candidate aux régionales de prôner l'union de la droite. "Face à une gauche divisée et déboussolée, nous voici tous rassemblés pour l’alternance en Île-de-France. La première condition de la victoire, elle est là, dans cette union qui fait toute notre force. Nous, nous n’avons pas besoin d’un référendum pour savoir si nous avons envie de travailler ensemble", a-t-elle lancé.
Une unité affichée qui traduit une nouvelle fois d'un véritable conflit d'intérêts entre les quatre "présidentiables". Car si Valérie Pécresse devait être la figure de proue de cette réunion politique en vue des élections régionales de décembre prochain, son programme n'a que très peu été vanté. Si elle a dénoncé à plusieurs reprises le "bilan calamiteux" des trois mandats socialistes, en parlant la qualité de vie, le prix du logement ou les transports, son discours n'a eu que peu d'écho.
Notre seul objectif est de vous offrir l'alternance à la fin de l'année. Et après, on commencera l'année suivante avec beaucoup d'appétit
Nicolas Sarkozy
Les intentions nationales ont rapidement pris le dessus. À tour de rôle, Bruno Le Maire, François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy sont passés outre le programme et ont rapidement déployé leurs propre idées, toutes tournées vers la présidentielle de 2017. Sans exception, les quatre ténors ont attaqué François Hollande. "On est en cale sèche et le capitaine de pédalo attend que la mer veuille bien remonter", a déclaré François Fillon. "La France va mal car elle est mal gouvernée. La montée du chômage est le signe de l'échec de François Hollande. C'est un cancer qui mine notre société et il faut y mettre un terme", a commenté le maire de Bordeaux. Même combat pour Nicolas Sarkozy : "Notre seul objectif est de vous offrir l'alternance à la fin de l'année. Et après, on commencera l'année suivante avec beaucoup d'appétit". Une année suivante qui sera marquée par... la primaire des Républicains en vue de l'élection présidentielle de 2017.
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