À seulement quatre mois des élections régionales, Frédéric Cuvillier a jeté un pavé dans la marre en émettant le souhait de voir renaître l'écotaxe au niveau des régions. Des remous immédiatement calmés par le cabinet du Premier ministre qui lui a attribué une fin de non-recevoir. Pourtant, l'ancien ministre des Transports ne semble toujours pas décidé à oublier sa proposition et souhaite la voir discutée dans un débat public. Le député-maire de Boulogne-sur-Mer dans le Nord-Pas-de-Calais estime que les régions frontalières ont besoin de cette mesure et qu'elles ont vocation à en décider individuellement.
"La proposition, c'est celle qui est appliquée chez nos voisins. Nous sommes une région frontalière, et les régions frontalières françaises sont confrontées au fait que les Allemands ou les Belges sont en train de mettre des dispositifs qui taxent le transport poids lourds de marchandises et de transit. Pour le plan d'ensemble que je propose au débat public, il appartiendra aux représentations régionales, dans le respect du principe constitutionnel de libre administration des collectivités, d'en décider", explique-t-il ainsi au micro de RTL.
Invité de RTL Soir, Frédéric Cuvillier a révélé ne pas s'être entretenu avec le Premier ministre Manuel Valls suite à son refus de voir l'écotaxe refaire surface. L'ancien ministre des Transports se défend pourtant avec des arguments de poids qui s'inscrivent dans la logique de plusieurs directives gouvernementales. "Je n'ai pas eu le Premier ministre. Nous avons à échanger sur cette question et une fois encore ce qui est important c'est la confiance qu'il doit y avoir entre les élus et l'État, d'autant que cela va dans le sens des évolutions législatives voulues par le gouvernement. Celles d'une régionalisation plus grande avec des régions nouvelles, des compétences approfondies et la loi de transition énergétique qui permet la mise en place de plans climat et énergie régionaux".
Tout en expliquant que les régions avaient donc vocation à décider de l'utilisation ou non de cette "taxe transit" après l'avoir soumise au débat public, le député du Nord-Pas-de-Calais a également abordé les bénéfices économiques que sa région en tirerait, grâce notamment aux financements récupérés par la taxe. "Il y a un aspect vertueux dans une région qui est touchée par le chômage, c'est de pouvoir relancer des infrastructures (...), il y a de grands chantiers d’infrastructure parce que notre région est la plaque tournante du transport européen et de ses flux. Nous devons donc en tirer profit", conclut-il sur RTL.
Malgré un timing qui ne semble pas pouvoir correspondre, plusieurs voix, comme celle du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, candidat en Île-de-France, ont laissé entendre que le débat concernant l'écotaxe devrait un jour être remis sur la table.
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