VIDÉO - Hamon appelle les citoyens à "se réveiller" avant le premier tour

C'était le dernier grand rendez-vous de Benoît Hamon avant le premier tour de la présidentielle, dimanche 23 avril. Le candidat socialiste a jeté ses dernières forces dans la bataille appelant notamment les électeurs à ne pas céder aux injonctions du "vote utile". "Voilà mon appel, qui n'est ni celui d'un césar ni celui d'un tribun mais celui d'un des vôtres (...) Citoyennes, citoyens, puisque vos dirigeants ne le sont pas, soyez, vous, à la hauteur ! Citoyennes, citoyens, réveillez-vous, parce que vous seuls pouvez éviter un cauchemar pour la France !", a déclaré le candidat, devant quelque 20.000 sympathisants selon le chiffe qu'il a lui-même annoncé à la tribune.

À la peine dans les sondages, où il est désormais relégué à la cinquième place avec seulement 8% d'intention de vote, selon notre sondage publié mardi 18 avril, Benoît Hamon a refusé d'"agiter les passions, attiser les tensions, flatter les mauvais penchants".

Une manière pour l'ancien ministre de l'Éducation nationale d'attaquer les quatre candidats qui font la course en tête. "Voulons-nous, le 7 mai au soir, avoir un président fasciné par Poutine, tyran de son peuple et complice du bourreau Assad ? Voulons-nous, le 7 mai au soir, être la risée de toutes les grandes démocraties, avec un président qui sera investi sous un concert de casseroles ?", a-t-il demandé définissant également le programme d'Emmanuel Macron comme du "giscardisme relooké".

De nombreux socialistes et écologistes avaient pris place à la tribune au côté de Benoît Hamon, dont les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Christophe Sirugue, Emmanuelle Cosse, Hélène Geoffroy. Prenant la parole avant lui, la maire de Lille Martine Aubry avait appelé les électeurs à ne pas se laisser influencer par les "injonctions au vote utile". "Le message c'est pas de lavage de cerveau, oubliez les sondages (...)  Au premier tour on vote pour ses idées !", a lancé l'ancienne première secrétaire du PS.