L'émission Des Paroles et des Actes du 22 octobre sera finalement déprogrammée, après que Marine le Pen a annoncé qu'elle ne participera pas au débat. "C'est une surprise et une déception", estime David Pujadas, qui devait présenter l'émission Des Paroles et des actes sur France 2 jeudi 22 octobre. "À la mi-journée, Marine le Pen avait confirmé qu'elle serait là ; apparemment, elle a changé d'avis", déclare le présentateur au micro de RTL.
La présidente du Front national a également décrit l'émission de David Pujadas comme une "mascarade". "C'est un refrain connu, ce "moi contre tout le système. Je n'ajouterai pas plus de commentaires", a répondu David Pujadas.
Le présentateur a également défendu le choix de la chaîne d'avoir invité la présidente du Front national, face aux critiques de plusieurs hommes politiques qui dénonçaient un non respect de l'équité du temps de parole politique. "Il y a eu de fortes pressions pour que nous annulions cette émission : nous n'avons absolument pas cédé, parce qu'elle respectait scrupuleusement les obligations de temps de parole", se défend le présentateur.
Selon lui, l'égalité du temps de parole est une obligation qui ne doit être remplie que lors de la période de campagne pour les régionales, soit six semaines avant les élections. "Légalement, nous avons l'obligation de donner du temps de parole au Front national, qui a une représentante de premier plan".
Marine le Pen confirme sa venue ce midi ; ce soir, elle change de pied : c'est sa responsabilité
David Pujadas, présentateur de "Des paroles et des Actes"
"Un débat politique en première partie de soirée, il y a beaucoup de gens qui y sont attachés...c'est dommage", a estimé David Pujadas. "Bien sûr, ça c'est fait un peu au dernier moment. Mais Marine le Pen confirme sa venue ce midi, ce soir, elle change de pied : c'est sa responsabilité".
David Pujadas a également annoncé qu'il continuerait à présenter l'émission de France 2 malgré cette déprogrammation de dernière minute. "Ca n'affecte en rien la poursuite de DPDA, qui reste le grand rendez-vous", a-t-il ajouté.
Peu après que Marine Le Pen eut annoncé qu'elle ne participerait pas à l'émission, ses adversaires se sont réjouis sur les réseaux sociaux. "Décidément beaucoup de paroles et pas d'acte", a raillé Gérald Darmanin, directeur de campagne de Xavier Bertrand. "Elle a peur du débat parce qu'il dévoilerait sa méconnaissance de la région et l'indigence de ses propositions", a également réagit Pierre de Saintignon (PS). "Dommage", a simplement tweeté Stéphane Le Foll (PS), laconique.
De son côté, Louis Alliot, eurodéputé frontiste, monte au créneau pour défendre le choix de la présidente du Front national :
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