Déchéance de nationalité : Manuel Valls demande à François Hollande d'arrêter les frais

La déchéance de nationalité est au cœur des débats depuis le 13 novembre dernier mais celle-ci pourrait être abandonnée. Le vote du Sénat devrait en effet entériner une réforme très contestée. La chambre à majorité de droite doit se prononcer, ce mardi 22 mars, sur la révision constitutionnelle annoncée par François Hollande. Pour aller au Congrès, le texte doit en effet avoir été voté dans les mêmes termes par les deux chambres. Or les positions des députés et des sénateurs sur la déchéance de nationalité semblent inconciliables.

Face à ce désaccord, Manuel Valls considère qu'il faut arrêter les frais. En privé, le Premier ministre conseille à François Hollande de renoncer purement et simplement à cette révision constitutionnelle. D'autant qu'au Sénat, les positions se durcissent. Si le président de l'institution, Gérard Larcher, a bien tenté de calmer ses troupes, c'est "peine perdue", confie son entourage. Même l'arrestation de Salah Abdeslam, le premier cas potentiel de déchéance de nationalité, n'a pas fait évoluer leurs positions.

François Hollande, qui doit rencontrer Gérard Larcher et Claude Bartolone avant la fin de la semaine, prendra sa décision dans la foulée. En décembre dernier, le président de la République avait tenu bon sur la déchéance de nationalité sur les conseils de Manuel Valls. Reste à savoir si le chef de l'État écoutera une nouvelle fois les recommandations de son Premier ministre.