Les réfugiés syriens sont dans toutes les têtes. Lors de sa conférence de presse, François Hollande est revenu sur l'accueil des migrants en Europe, et notamment les quotas proposés par la Commission européenne. Il a donc annoncé que la France s'apprête à appliquer les propositions de la Commission, à savoir accueillir 24.000 réfugiés politiques en deux ans, mais un peu trop tard pour François Fillon. Invité de RTL, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy trouve que le Président est "toujours en retard d'un train sur l'histoire".
"Ça fait un an que je lui réclame quasiment chaque semaine trois décisions qu'il vient d'annoncer", soupire-t-il avant de détailler ses propositions : "Engager une guerre totale à Daesh", "associer les Iraniens et les Russes à ce travail car il n'y a aucune chance de résoudre ce problème syrien sans un dialogue avec eux", et enfin, la troisième concerne les quotas de réfugiés, une décision qu'il refusait jusqu'ici à Angela Merkel selon le candidat aux primaires à droite.
François Hollande donne toujours le sentiment de subir les événements
François Fillon
"Il donne toujours le sentiment de subir les événements", tranche François Fillon même s'il est d'accord avec le chef de l'État pour dire qu'il faut envoyer des frappes en Syrie et en Irak contre l'État islamique même s'il apporte une nuance car pour François Fillon, l'Occident ne "peut pas porter tout seul le combat", et il ne faut pas reproduire ce qui s'est passé en Irak avec l'intervention américaine, "on ne va pas recommencer l'erreur en Syrie".
En parlant des réfugiés syriens, la France va donc ouvrir ses portes à 24.000 hommes, femmes et enfants. Ce qui peut paraître peu par rapport à l'Allemagne, qui elle, devrait offrir son hospitalité à environ 40,000 personnes. "L'Allemagne montre qu'un pays qui est en forme économiquement, qui n'a pas de souci identitaire est un pays capable de générosité", analyse François Fillon. Pourtant, l'Allemagne rencontre des réactions assez violentes avec des manifestations anti-islam et la montée du parti dédié Pediga.
En France aussi quelques élus se voient réticents à l'accueil de réfugiés syriens, ou ont au moins des conditions. Comme à Roanne, où le maire Les Républicains Yves Nicolin, est d'accord pour ouvrir sa ville aux migrants politiques, "à condition qu'ils soient chrétiens". Une condition qui "n'a aucun sens" selon François Fillon.
Le droit d'asile c'est un droit sacré
François Fillon
"Le droit d'asile c'est un droit sacré. Il correspond à cet héritage chrétien dont beaucoup de Français se réclament sans se rendre compte parfois de la conséquence de cette appartenance, aux traditions de notre République, à l'idéal qui a conduit la civilisation européenne où elle est", poursuit François Fillon pour qui, ce qui compte, "c'est les réfugiés qui sont menacés physiquement dans leur existence et en particulier les Syriens aujourd'hui (...). Il ne s'agit pas de faire de distinction religieuse dans l'accueil du droit d'asile", insiste-t-il.
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