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Conférence de presse de Hollande : "Branle-bas de combat à l'Élysée", lance Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - L'agenda de François Hollande a été modifié pour préparer sa conférence de presse du 5 février. L'Élysée souhaite faire un nouveau rendez-vous dans l'esprit du 11 janvier.

Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
Conférence de presse de Hollande : "Branle-bas de combat à l'Élysée", lance Alba Ventura
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Conférence de presse de Hollande : "Branle-bas de combat à l'Élysée", lance Alba Ventura
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Alba Ventura
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François Hollande tiendra sa cinquième grande conférence de presse semestrielle le 5 février prochain à l'Élysée.

On s'agite déjà sous les dorures du Château. Car le but, c'est clairement d'en faire un nouveau rendez-vous de l'esprit du 11 janvier. L'idée, c'est de faire perdurer la mobilisation, au moins dans les têtes. Tout est organisé et calé en fonction de cela.

Sur la forme, l'Élysée avait imaginé des nouveautés avant les attentats. Il était même question de changer le lieu de la conférence de presse et d'offrir une autre scénographie. Tout cela a été rangé dans les tiroirs.

Solennité

Compte tenu de l'ambiance extrêmement lourde, le Président a préféré quelque chose de sobre et de simple. Le moment se prêtait plutôt à la solennité des lieux où avait exercé le Général de Gaulle.

À écouter aussi

Surtout, l'Élysée ne voulait pas être accusé de vouloir faire un coup de com'. On voit bien qu' il y a une volonté très forte de ne pas défrayer la chronique avec des gadgets de communication.

"Branle-bas de combat", cela signifie d'abord qu'on a fait du vide dans l'agenda présidentiel. François Hollande a dégagé toute sa journée du jeudi 29 janvier pour consulter à tour de bras. Il devait faire un déplacement ; il n'en est plus question.

Il va recevoir du matin au soir : des chefs d'établissements, des élus de banlieues de gauche comme de droite, des associations. Le soir, il dînera avec des chercheurs et des intellectuels.

Annonces en vue

"Branle-bas de combat", cela signifie aussi que le chef de l'État a l'intention de faire plusieurs annonces et de prendre plusieurs initiatives (sur l'école, la ville ou la banlieue). À l'Élysée visiblement, on veut marquer le coup.

François Hollande compte notamment consacrer une large place à l'international : sur l'Ukraine, mais aussi sur la lutte contre le terrorisme à l'étranger, en Syrie et en Irak. À l'Elysée, on estime qu'après avoir fait venir en France plus de quarante chefs d'État, François Hollande bénéficie d'une position de leadership.

À l'Élysée visiblement, on veut marquer le coup.

Alba Ventura

ll sera aussi question d'Europe. On sera à une semaine d'un conseil européen. Le nouveau leader grec Alexis Tsipras sera peut-être passé par Paris. On espère en tout cas qu'il viendra avant la conférence de presse.

Bien évidemment, la conférence sur le climat sera à l'ordre du jour. C'est encore un rendez que François Hollande ne veut pas rater. Il annoncera d'ailleurs toute la feuille de route jusqu'à la fin de l'année.
Sur le plan économique franco-français, il sera question de la loi sur le dialogue social.
Un programme bien chargé. On ne sait pas combien d'heures seront nécessaires pour aborder tous ces sujets. À l'Elysée, on promet que deux heures devraient suffire. Bel optimisme ! 

Un nouveau moment "présidentiel" ?

Même si ce n'est pas dit comme cela, on espère que le Président va marquer des points. L'Élysée n'est pas si dupe. Il est vrai que certains ont cédé à l'euphorie des sondages (il y a incontestablement une réaction positive à l'égard du chef de l'État). Mais ils sont vite rattrapé par la patrouille et les chiffres du chômage.

Parmi les proches du Président, on se prend quand même à rêver que cette conférence de presse soit un nouveau moment "présidentiel", un nouveau rendez-vous charnière du quinquennat.

Il faut dire qu'il y a un an, François Hollande était lesté par l'affaire Trierweiller. Il était noyé dans un vaudeville. Maintenant qu'il sort à peine la tête de l'eau, il a de quoi vouloir en tirer quelque profit.

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