Réduction du montant des allocations logement et annulation de certaines enveloppes allouées aux collectivités territoriales... Si le gouvernement tranche dans le vif avec une série de mesures impopulaires en ce début de quinquennat, il n'est pas épargné par le plan d'économies. Les ministères doivent, en effet, réduire la voilure de leur budget alloué aux conseillers dans les cabinets, ces derniers devant se concentrer sur "l'accompagnement politique et stratégique".
Depuis la publication du décret, quatre jours après l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, la règle a donc changé. Certains ont toutefois trouvé le moyen de la contourner en toute légalité grâce à des petits arrangements pour rendre la règle édictée par Matignon moins contraignante. Cette règle dit qu'"un ministre a le droit d'embaucher 10 conseillers, un ministre délégué 8, un secrétaire d'État 5". C'est peu et certains se sont donc adaptés.
Par exemple, Nicolas Hulot a réclamé deux secrétaires d'État pour l’épauler bien sûr mais surtout pour récupérer leurs conseillers. L'astuce lui permet d’avoir 20 collaborateurs, soit deux fois plus que l’effectif autorisé. La technique est la même au Quai d'Orsay où Jean-Yves Le Drian s'appuie sur les conseillers de son secrétaire d'État.
Place Beauvau, Gérard Collomb a créé une sorte de cabinet bis et s'appuie sur l'administration. Le ministre de l'Intérieur a ainsi à sa disposition neuf conseillers police et gendarmerie. Selon nos confrères des Décodeurs, Bruno Le Maire ruserait lui aussi. "Son cabinet sera bientôt épaulé par une demi-douzaine de collaborateurs, aux profils taillés sur mesure pour accompagner le nouveau ministre, mais payés par les services administratifs de Bercy". Six nouveaux postes aurait été ouverts dans le courant de l'été.
"C'est légal et très intelligent", répond Matignon, qui est parfaitement au courant de toutes ces pratiques. Mais tous les ministres n'ont pas le poids de Hulot, Le Drian ou Collomb. Les autres sont priés de respecter la règle à la lettre.
Dans les ministères, les journées doubles et les nuits de cinq heures commencent à se faire sentir. "On ne tiendra pas comme ça jusqu'en 2022", confie un ministre de premier plan. Il va pourtant bien falloir car l'Elysée assure qu'il est hors de question de revenir sur cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte