Les interdictions du burkini sur les plages de France se multiplient et constitue le débat de société de l'été. "Je comprends les maires (qui interdisent le burkini, ndlr), a lancé Henri Guaino sur RTL. Je ne suis pas convaincu par l'argument de la laïcité qui ne me parait pas fondé, la plage n'est pas un lieu pour la laïcité et on met la laïcité un peu a toute les sauces, a prévenu le député des Républicains. Cette question n'est pas une question religieuse mais une question de civilisation. Nous voyons apparaître une forme de séparatisme culturel et identitaire, un séparatisme utilisé par les extrêmes".
Trois femmes ont été verbalisées le week-end dernier sur les plages de Cannes, qui a interdit le port de ces tenues de bain couvrantes. Les trois femmes, âgées de 29, 32 et 57 ans, ont dû s'acquitter d'une amende de 38 euros lors du week-end du 15 août. Six autres femmes se baignant en étant couvertes ont également été rappelées à l'ordre, sans être verbalisées, et "ont quitté la plage sans faire de difficulté".
Plusieurs mairies côtières de France, de Corse jusqu'au Pas-de-Calais, ont pris des arrêtés pour interdire ce type de tenue de plage couvrant le corps et la tête des femmes, parfois même sans avoir constaté son usage. La mairie de Cannes est la première cet été à s'être opposée, le 27 juillet, à "une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d'attaques terroristes". Mandelieu-la-Napoule, voisine de Cannes, avait pris en toute discrétion un arrêté similaire dès juillet 2013, "à partir de faits constatés", selon le service communication de la ville. Celui-ci a été copié textuellement par les autres mairies sur sa définition des tenues interdites. L'accès aux plages y est "interdit à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité". Après avoir été débouté par le tribunal administratif de Nice, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) attend une décision du Conseil d'Etat sur la légalité de l'arrêté de Cannes, qu'il conteste.
Manuel Valls a dit "comprendre" et "soutenir" les maires ayant pris des arrêtés pour interdire le port du "burkini", "pas compatible avec les valeurs de la France et de la République", tout en refusant de légiférer en la matière, dans un entretien mercredi à La Provence. "Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public", indique Manuel Valls. Et d'insister : "Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique".
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