Les sortants du gouvernement peuvent retrouver leurs sièges de députés un mois après le remaniement. Telle est la loi depuis 2009. Jean-Marc Ayrault, Cécile Duflot et tous les autres ex-ministres vont donc pouvoir reprendre leurs places à leurs suppléants.
L'équilibre politique de l'Assemblée ne sera pas bouleversé, puisque les suppléants sont de la même couleur que les titulaires, à l'exception de Cécile Duflot dont la suppléante est socialiste. Mais ces retours et ces départs ne passeront certainement pas inaperçus dans une majorité déjà bien agitée.
L'ancien Premier ministre redevient parlementaire. Jean-Marc Ayrault, qui fut longtemps président du groupe socialiste, retrouve cette fois un siège de simple député.
Selon ses proches cités par l'AFP, il "ne sera pas dans la rancœur". Il restera "collectif" et aura "à cœur de tirer le débat vers le haut".
L'ancienne ministre écologiste revient à l'Assemblée. Celle qui disait en tant que ministre avoir "une muselière qui permet un peu de l'ouvrir" risque d'être plus libre dans ces critiques, d'autant que les Verts ne font plus partie du gouvernement.
Ce jeu de chaises musicales fait perdre un siège au PS, le parti de sa suppléante, Danièle Hoffman-Rispal. Cette dernière ne cache d'ailleurs pas son amertume : "J'ai été sacrifiée au nom d'un accord avec un autre parti politique", déplorait-t-elle récemment sur RTL.
En toute logique, Pierre Moscovici devrait reprendre la place de Frédéric Barbier à l'Assemblée. Mais l'ancien ministre de l'Économie est pressenti pour la Commission européenne.
Sauf qu'un tel départ obligerait la tenue d'élections législatives partielles, pas forcément souhaitables à un moment où le PS patine. Selon l'AFP, l'idée circule donc d'une mission parlementaire permettant à son suppléant de lui succéder son siège sans scrutin.
C'est un départ qui doit bien arranger Manuel Valls. L'ancien ministre de la Ville, François Lamy, va remplacer son suppléant Jérôme Guedj, ténor de l'aile gauche du PS. Cet "agitateur", membre de l'aile gauche du PS et critique vis-à-vis du virage libéral du gouvernement, s'était abstenu sur le programme de stabilité.
"Il paraît que ma voix portait parfois un peu trop, au risque d’agacer de temps en temps, ça ne m’étonnerait pas que ça continue un peu avec François…", a glissé Jérôme Guedj sur son blog.
Michèle Delaunay, ancienne secrétaire d'État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l'Autonomie, récupère la place de son suppléant Vincent Feltesse.
L'élue de Gironde n'a pas caché que les conditions de son départ du gouvernement avaient constitué "une blessure". Elle a assuré qu'elle serait "vigilante et active" sur le sort de sa loi sur les personnes âgées et l'autonomie.
L'ancien ministre de l'Écologie prend la place de son suppléant Franck Montaugé. Philippe Martin n'avait pas hésité à lancer quelque piques lors sa passation de pouvoir avec Ségolène Royal.
Il avait ainsi remercié Jean-Marc Ayrault, "Premier ministre socialiste... et de gauche", comme pour insister sur sa différence avec Manuel Valls.
Avec le retour de Marie-Arlette Carlotti, c'est un député de la société civile qui s'en va. Son suppléant, Avi Assouly, connu pour avoir commenté de nombreux matches de l'OM, lui cède sa place.
L'ex-ministre délégué à l'Agroalimentaire reprend la place de Sylvie Pichot. Il a indiqué sur Twitter qu'il serait de retour dès lundi 5 mai.
L'ancien ministre de l'Outremer Victorin Lurel reprend la place de Hélène Christophe-Vainqueur. Il vient d'être réélu président de la région Guadeloupe.
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