L'arrêté d'expulsion des migrants établis dans la zone sud de la "jungle" de Calais a été validé jeudi 25 février par le tribunal administratif de Lille. Pour la maire Les Républicains de Calais, Natacha Bouchart, c'est un véritable soulagement. "Je salue cette décision, je suis d'ailleurs soulagée dans l'instant", a-t-elle déclaré en ajoutant : "Dans l'instant, parce que maintenant les choses doivent se faire".
Même si l'élue reconnaît que sa ville et ses administrés attendaient ce moment depuis plusieurs semaines, elle veut désormais aller de l'avant, que la jungle soit démantelée et qu'une solution soit trouvée pour reloger humainement les réfugiés habitant dans la jungle. "Ce que nous voulons, c'est qu'on puisse regarder la partie humanitaire et qu'on arrête de renvoyer Calais à l'image de ce bidonville qui n'aurait jamais dû voir le jour", explique-t-elle. Tout cela va se faire progressivement, car les services de l'État veulent éviter les risques liés à la précipitation. "On partirait sur 8, 15 jours, voire 3 semaines", estime ainsi la maire."Les services de l'État souhaitent vraiment faire ça de façon progressive, sans qu'il n'y ait de heurts."
Car effectivement, la "Jungle de Calais" est au coeur de tensions entre les Calaisiens, les associations, les services de l'État mais aussi les réseaux de passeurs. C'est pourquoi Natacha Bouchart se dit "inquiète" et compte bien rester "vigilante". D'après elles, certains "vont tout faire pour que les migrants ne prennent pas la bonne décision." Mercredi 24 février, un mouvement de foule au sein du camp à provoqué la sortie de centaines de migrants, qui ont été rattrapés par les services de l'ordre. L'annonce du tribunal pourrait entraîner de nouveaux événements de ce type. Mais "nous sommes très attentifs" affirme l'élue, "nous avons les forces de l'ordre suffisantes sur le territoire pour faire face."
Désormais, la maire de Calais espère que tout va se passer dans le calme et compte se préparer à l'arrivée du printemps qui pourrait s'accompagner de nouveaux flux de migrants. Natacha Bouchart espère empêcher l'instauration de nouveaux camps sauvages sur le territoire de la commune. Quant à la réaction de la Belgique de ferme ses frontières pour empêcher l'arrivée des migrants, l'élue française se montre très critique : " Ce n'est même pas de l'égoïsme, c'est de l'hypocrisie. Ça va même au-delà de ça, parce que très clairement, ils ont peur des migrants. Mais quand il s'est agi d'avoir des gens de Daesh, dans certaines communes de leur périmètre, ils ne se sont pas émus plus que ça."
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