C'est lors d'une conférence de presse au côté de son invité d'honneur Yanis Varoufakis à la Fête de la rose de Frangy qu'Arnaud Montebourg a fait cette déclaration. Il avait quitté le gouvernement avec fracas il y a un an après cette même manifestation où il avait tenu un discours virulent. Il avait fait à cette occasion des prédictions catastrophiques concernant la zone euro. Arnaud Montebourg a d'ailleurs affirmé cette semaine que ses prédictions s'étaient confirmées et qu'il aurait "préféré avoir tort".
Dimanche, l'ex-ministre s'est donc cette fois exprimé sur le parti socialiste qu'il n'a pas quitté. "Je suis toujours membre du PS, j'ai acquitté ma dernière cotisation, même si je rêverais que ce parti soit bien différent, ou autre". Aujourd'hui retiré de la vie politique et évoluant en entreprise, Arnaud Montebourg ne pense cependant pas qu'il doive se taire sur les sujets concernant la politique. "Je suis retourné à la vie civile, mais cela n'a pas empêché que j'ai pu m'exprimer à quelques reprises (...) La politique appartient à tous les citoyens".
Celui qui est membre du PS depuis 1985 estime que ses anciennes fonctions l'obligent à rester actif au sein de paysage politique français. "Un ancien ministre de l'Economie a la responsabilité de dire les choses, de faire des propositions aussi. Ça n'empêche pas de continuer un chemin professionnel bien différent. Je trouve utile d'aller trouver les ressources dans la société, pour y accueillir les idées nouvelles". Il pense d'ailleurs que les bonnes idées n'émanent pas forcément de la vie politique et que les Français devraient montrer plus de confiance en ce qu'ils pensent. "Comme beaucoup de pays européens, beaucoup de Français ont des idées audacieuses, quand leurs dirigeants sont souvent des conservateurs du statu quo".
La démocratie ne risque pas de triompher
Arnaud Montebourg, ex-ministre de l'Economie
Arnaud Montebourg s'est aussi exprimé sur la situation en Europe et particulièrement sur l'absence de démocratie. "Quand des institutions ne sont pas démocratiques, la démocratie ne risque pas de triompher. C'est le problème de la zone euro. On vote mais cela ne sert à rien. C'est le sentiment de désespoir qu'exprime le peuple grec (...) mais que nous avons connu nous aussi", a-t-il dit, rappelant que "la France a(vait) voté non au traité constitutionnel européen", "une décision engloutie dans le Triangle des Bermudes de la zone euro".
Cette semaine, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, avait tendu la main à celui qui a été évincé du gouvernement il y a un an, estimant qu'il devait "rester à bord" du PS car "il n'y a pas d'avenir à être le turlupin de la gauche".
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