Sévères turbulences chez Air France : le comité central envahi, deux DRH molestés. Les syndicats protestent contre le plan de restructuration de la compagnie aérienne. Il n'y a franchement pas de quoi être fier. C'était même honteux de voir ces deux dirigeants sortir hagards avec leurs chemises et leurs costumes en lambeaux, de voir la sécurité les évacuer par-dessus les barrières pour les mettre à l'abri, et d'apprendre qu'il y a eu sept blessés dont un grave. Mais où sommes-nous ? Ces violences ont fait le tour des chaines d'info du monde entier. Quelle image !
Il y a chez certains syndicats cette idée de "casser pour se faire entendre". On a le souvenir d'épisodes de débordements chez les Conti, les Good-Year ou les Fralib. Mais on n'est là pas face à des patrons voyous qui refusent toute discussion. Les syndicats sont dans leur droit quand ils contestent, mais il y a une ligne à ne pas franchir. Cette ligne s'appelle la loi. On n'a pas le droit de se comporter comme des délinquants dans une entreprise.
Pourquoi en est-on arrivé là ? La faute au marché, la faute à la concurrence, la faute au contexte international pas très porteur pour les compagnies, la faute à cette grande spécialité française qui consiste aujourd'hui à refuser tout dialogue, alors qu'il s'agit de sauver un fleuron national. C'est aussi la faute aux pilotes qui croient encore vivre au temps de l'âge d'or de la compagnie et qui estiment qu'ils ont le pouvoir sur la direction, parce que ce sont eux qui font voler les avions. Mais quand on ne parvient pas un accord, c'est que l'on n'a pas été bon. C'est donc la faute aussi à la direction.
Il va falloir que le gouvernement intervienne. C'est naturel, car il y a 3.000 emplois en jeu. Le Premier ministre Manuel Valls, depuis le Japon, s'est dit "scandalisé". Mais ça ne suffit pas. Il va faire quoi le gouvernement maintenant ? Appeler à l'apaisement ? Nommer un médiateur ? Mais ça non plus, ça ne suffira pas.
Certes le gouvernement n'a que 17% du capital, certes il n'a pas la main. Mais l'État actionnaire doit dire fermement ce qu'il veut pour sauver cette entreprise qui porte le drapeau français sur ses carlingues. Il ne doit pas tergiverser ou agir de manière maladroite, comme il l'avait fait la dernière fois lors des négociations sur Transavia, la compagnie low-cost que voulait lancer Air France.
Le gouvernement, mais aussi et surtout le président de la République - qui a érigé le dialogue social en principe absolu -, doit mettre fin à cette crise. Air France n'a plus le choix : elle doit se restructurer, sinon elle disparaîtra, comme la TWA, la Sabena, Swissair et tant d'autres.
Figurez-vous que le dossier Martine Aubry en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie n'est pas du tout une affaire classée. On s'active au PS. C'est le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, qui est à la manœuvre. Objectif : faire en sorte que la maire de Lille accepte de prendre la première ou la deuxième place sur la liste. Même si elle laisserait l'actuel candidat socialiste, Pierre de Saintignon, devenir président de région, en cas de victoire. "En fait, ce ne serait qu'une question d'affichage", dit-on au PS. "Aubry" sur les affiches serait plus vendeur que "Saintignon".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte