Deuxième chance pour les "emplois francs". En déplacement à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 17 avril, la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard ont officiellement relancé le dispositif des "emplois francs".
Testée depuis le 1er avril 2018, cette mesure figurait dans les promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Elle vise à favoriser l'embauche des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Le principe est simple : une aide financière est versée aux entreprises qui embauchent un demandeur d'emploi résidant dans un quartier prioritaire.
La mesure concerne à l'heure actuelle 200 quartiers populaires sélectionnés sur sept territoires français, dont la Seine-Saint-Denis, les métropoles de Lille, Marseille ou Angers.
Pour le gouvernement, les "emplois francs" doivent permettre de lutter contre le chômage, très élevé en banlieue et dans les quartiers prioritaires. Selon l'INSEE, celui-ci dépasse les 25% dans les QPV.
En 2018, l'objectif est ainsi de signer entre 12.000 et 15.000 contrats de ce type, et de 30.000 à 50.000 jusqu'à décembre 2019, à la fin de la période test. La mesure devrait ensuite être généralisée dès janvier 2020.
Les employeurs qui participeront à ce dispositif pourront bénéficier d'une aide de 15.000 euros maximum sur trois ans (soit 5.000 euros par an) pour une embauche en CDI et de 5.000 euros sur deux ans (2.500 euros par an) pour une embauche en CDD de plus de six mois. Pour financer la mesure, le gouvernement prévoit un budget de 11,7 millions d'euros dans la loi de finances 2018.
Pour profiter de la mesure, l'entreprise doit réunir trois critères. Elle doit embaucher une personne issue d'un des 194 quartiers de France dits "prioritaires". Ceux-ci sont situés à Aubervilliers par exemple, Drancy, Angers ou encore Marseille et Aix-en-Provence.
Elle doit en outre s'engager à faire signer un CDD d'une durée d'au moins six mois, voire un CDI. Enfin, il faut que l'employé en question soit inscrit à Pôle Emploi, sans condition de durée particulière.
Le dispositif des "emplois francs" avait déjà été tenté durant le quinquennat de
François Hollande, sans grand succès. En cause : des critères trop exigeants. Pour être éligible à la mesure, l'employé devait avoir moins de
30 ans et avoir été inscrit au chômage au moins 12 mois au cours des 18
mois.
Des conditions
d'accès tellement difficiles à remplir que quasiment personne ne s'y était essayé. Seulement 250 "emplois francs" avaient ainsi été
créés entre 2013 et 2014, alors que l’objectif prévu par le gouvernement était de 10.000 embauches.
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