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Panthéon : quatre héros de la Résistance sous la coupole

Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle et Jean Zay vont entrer au Panthéon. Portraits de ces femmes et ces hommes.

Le Panthéon.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL
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Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle et Jean Zay entreront au Panthéon. François Hollande officialisera ces choix lors d'un discours au Mont Valérien vendredi 21 février, dans les Hauts-de-Seine. Ces résistants et ancien ministre vont ainsi rejoindre Voltaire, Zola ou encore Jean Moulin.

Germaine Tillion 1907 - 2008

Ethnologue en Algérie dans les années 30, Germaine Tillion prend le tournant de la Résistance en entendant le discours du maréchal Pétain le 17 juin 1940. Elle fonde ainsi le réseau du Musée de l'Homme. En 1942, elle sera dénoncée par l'abbé Alesch. Elle sera incarcérée et envoyée en déportation avec sa mère, à Ravensbrück. Germaine Tillion poursuivra son engagement au-delà de la guerre. En 1951, elle contribua à la création de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire, avec David Rousset. Ils dénonceront ainsi l’existence des goulags en URSS.

Germaine Tillion, le 12 mai 2004, à Paris
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Anise Postel-Vinay, une de ses amies présente avec elle à Ravensbrück raconte que "Germaine avait le courage d'intervenir quand on battait une fille devant elle. Elle était petite de taille, mais elle enlevait ses lunettes et elle allait prendre le bras du SS pour le faire arrêter de taper".

À écouter

"Germaine Tillion avait le courage d'intervenir quand un SS tapait une petite fille", raconte son amie Anise Postel-Vinay
00:01:18

"Malheureusement Germaine est tombée malade et j'avais pris sa mère en charge. Le médecin SS a désigné de son gros doigt sa mère et les policières se sont ruées sur elle, pour l'emmener dans un camp. Ce qui est très beau, c'est que Germaine ne m'en a jamais voulu. Je n'avais pas réussi à sauver sa mère. Germaine a toujours été très bonne et très douce", confie-t-elle, très émue.

Pierre Brossolette 1903 - 1944

À écouter aussi

Journaliste dans les années 30, il rejoint le réseau de la résistance le Musée de l'Homme au début de la guerre. Il devient une figure de la Résistance française. En mars 1944, il sera arrêté et torturé pendant plus de deux jours par la Gestapo. Pierre Brossolette profitera d'une inattention de la part de son gardien, pour se jeter par la fenêtre et éviter d'être contraint de parler.

Pierre Brossolette entre au Panthéon
Crédit : Wikimedia

Pour son fils Claude-Pierre Brossolette, l'entrée au Panthéon de son père est "une bonne chose". "Cela me fait plaisir qu'on rappelle ce qu'était ce héros", explique-t-il. "La dernière fois que je l'ai vu c'était l'été 1943. J'avais 15 ans et lui en avait 39. Il avait décidé qu'il ne pouvait pas prendre le risque de parler et il est allé jusqu'au bout. Il avait prévenu ma mère", raconte Claude-Pierre Brossolette.

Geneviève de Gaulle 1920 - 2002

Nièce du Général de Gaulle, elle résistera aussi dans le réseau du Musée de l'Homme. Geneviève de Gaulle sera déportée dans le camp de concentration de Ravensbrück, en février 1944. Après la guerre, elle fera un passage par le cabinet d'André Malraux au ministère de la Culture. Elle rédigera un rapport sur la grande pauvreté en tant que membre du Conseil économique et social (CES) et militante des sans-abri.

Geneviève de Gaulle
Crédit : GERARD FOUET / AFP

Pour sa fille, Isabelle Anthonioz-Gaggini, "on sent vraiment une reconnaissance de ce qu'elles sont. Elles, ces femmes résistantes déportées et qui ont eu un engagement très fort"."C'est un symbole de la République""C'est un symbole de la République", estime-t-elle.

À écouter

Entrée de Geneviève de Gaulle au Panthéon : "C'est un symbole de la République", estime sa fille
00:00:48

Jean Zay 1904 - 1944

Il fut le ministre de l’Éducation sous le Front populaire, lors de la IIIème République. Jean Zay marquera l'histoire comme étant l'un des bâtisseurs de l'école publique française. En 1940, il tente de quitter la France avec 26 autres parlementaires, après la déroute de l'armée française.

Jean Zay, ministre de l'Education sous le Front Populaire
Crédit : AFP ARCHIVES / AFP

Arrêté à Casablanca, au Maroc, il sera condamné pour désertion et emprisonné à Riom, en Auvergne. Il sera assassiné par trois miliciens du collaborateur Joseph Darnand, le 20 juin 1944.

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