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Isère : ce que l'on sait de la voiture qui a foncé sur des militaires à Varces

ÉCLAIRAGE - Le conducteur d'une voiture a volontairement foncé sur des militaires, à proximité de la caserne de Varces-Allières-et-Risset. Deux individus ont été interpellés.

Des policiers présents devant la caserne de Varces, en Isère

Crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Ludovic Galtier & Claire Gaveau

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Jeudi 29 mars, une Peugeot 207 noire a foncé sur deux militaires. Les faits se sont déroulés à proximité de la caserne abritant le 7e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Varces-Allières-et-Risset, dans le département de l'Isère. Peu après 8 heures, un homme, dont les motivations sont encore inconnues, a tenté de renverser des militaires de la 27e brigade d'infanterie de montagne, clairement identifiables, selon le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'Armée de Terre.

"Il a menacé verbalement six ou sept militaires qui faisaient un footing. Il a insulté un deuxième groupe de militaires qui sortaient faire un footing et qui l'ont perdu de vue. À leur retour, il leur a foncé dessus. Les militaires ont réussi à remonter sur le trottoir sans être écrasés. Les gendarmes ont bouclé la zone et ont lancé les poursuites et côté militaire nous avons renforcé le périmètre de sécurité", a-t-il précisé.

Après avoir menacé verbalement et tenté de renverser les militaires, le conducteur a pris la fuite au volant de la voiture, qui utilisait une fausse plaque d'immatriculation. Aucune personne n'a été blessée.

Varces est située au sud de l'agglomération grenobloise.

Crédit : Google Map

Deux suspects interpellés

La police nationale a fait état sur son compte Twitter de l'interpellation d'un individu, place du marché de l'Arlequin, à Grenoble. "L'individu a 25 condamnations de droit commun à son casier judiciaire, principalement pour des faits de violences et de vols. Il a fait deux séjours en prison, mais aucune radicalisation n'a été remarquée", a déclaré le procureur de la République lors d'une conférence de presse.

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Une seconde interpellation a également eu lieu quelques minutes plus tard. La police nationale a ainsi annoncé que la propriétaire du véhicule avait été arrêtée par la BRI à Échirolles, une autre commune de l'agglomération grenobloise. Cette dernière, qui a été placée en garde à vue, serait "une jeune femme stagiaire dans une crèche à proximité de la caserne".

La piste terroriste écartée

L'acte est clairement délibéré : le conducteur était stationné devant la caserne plusieurs minutes avant les faits. L'antenne de Grenoble de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon a été saisie. Une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte par le parquet de Grenoble, le parquet antiterroriste n'étant pas saisi.

Le procureur de la République de Grenoble a assuré que la piste terroriste était écartée. "Nous ne sommes pas dans une affaire de terrorisme, très clairement.". "On n'est pas dans une tentative d'homicide, plus dans des violences avec armes", a-t-il précisé. 

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