La veuve de Marcel Amphoux, surnommé "l'ermite des Alpes", reste privée de son héritage : la justice a confirmé son refus de donner suite à la plainte pour escroquerie qu'elle avait déposée après la découverte du testament la déshéritant. Marcel Amphoux, 67 ans, un agriculteur des Hautes-Alpes rustre mais fortuné, avait épousé en septembre 2011 Sandrine Devillard.
Suivant l'avis de l'avocat général à l'audience du 24 octobre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a confirmé le non-lieu rendu en décembre 2016 par la juge d'instruction chargée de l'affaire, au motif que le testament était bien "de la main" du défunt. L'avocat de Sandrine Devillard, Me Charles Lavergnias, a indiqué que sa cliente allait se pourvoir en cassation.
Marcel Amphoux possédait plusieurs chalets près de la station de ski de Serre-Chevalier, loués à titre gracieux à son entourage. Son mariage avec Sandrine Devillard, agent immobilier parisienne, de 25 ans sa cadette avait beaucoup fait parler. Il avait été célébré sous les huées des habitants de Puy-Saint-Pierre (Hautes-Alpes) qui soupçonnaient l'épouse de convoiter le patrimoine du mari, estimé à près d'un million d'euros. Les deux mariés ne vivaient même pas ensemble.
En novembre 2012, l'ermite millionnaire décédait dans accident de la route qui avait suscité des théories folles. Marcel Amphoux laissait donc une veuve en pleurs et très riche. Mais six mois plus tard, un des locataires du défunt découvrait par hasard un testament manuscrit, rédigé au dos d'un courrier. Marcel Amphoux y assurait qu'il "ne souhaitait rien laisser à son épouse et qu'il léguait ses maisons à leurs occupants actuels", selon Charles Lavergnias. Dans un autre courrier, également retrouvé, il dénonçait "un mariage blanc à but exclusivement patrimonial".
Après la découverte du testament, Sandrine Devillard et l'entourage de Marcel Amphoux avaient déposé des plaintes croisées, chaque camp accusant l'autre d'abus de faiblesse sur le sexagénaire. À l'issue de l'enquête, le parquet avait classé les plaintes sans suite, "pour infraction insuffisamment caractérisée". Sandrine Devillard avait à nouveau déposé plainte, avec constitution de partie civile, afin d'obliger le parquet à ouvrir une information judiciaire pour "escroquerie, abus de faiblesse et faux et usage de faux". La justice a donc décidé de ne pas donner suite à la plainte de la veuve.
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