Belgique : une fillette décède lors d'une course-poursuite avec la police

Trente personnes dont 26 adultes, tous d'origine kurde, voyageaient dans la camionnette.

Une voiture de police (illustration)

Crédit : ERIC PIERMONT / AFP

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Une annonce qui a fait l'effet d'un choc. Une fillette kurde de deux ans, dont la famille est hébergée dans le Nord de la France, est décédée jeudi 17 mai en Belgique dans une camionnette transportant des migrants interceptée par des policiers, a-t-on appris de sources concordantes.

Lors d'une course-poursuite entre Namur et Maisières, les policiers ont ouvert le feu sur la camionnette pour l'arrêter. Bien qu'elle se trouvait à bord, "la fillette n'est pas décédée des suites des coups de feu des policiers", a assuré Frédéric Bariseau, premier substitut du parquet de Mons. Elle est décédée dans l'ambulance qui l'emmenait à l'hôpital.

"Une autopsie de la fillette est en cours", a indiqué le magistrat. Il a également évoqué trois causes possibles pour le décès : une maladie, un coup porté à l'enfant ou un accident lié au comportement du chauffeur de la camionnette. Dans le dernier cas, la tête de l'enfant aurait pu, par exemple, heurter une paroi du véhicule.

En protestation, l'A16 occupée par des migrants

Trente personnes dont 26 adultes, tous d'origine kurde, voyageaient dans la camionnette. "Ces personnes sont actuellement auditionnées, ce qui devraient prendre du temps, en raison d'une nécessaire traduction", a précisé le substitut. Et d'ajouter : "Nous ne savons pas si le chauffeur de la camionnette se trouve parmi les 26 adultes arrêtés. Peut-être a-t-il pris la fuite".

Ce décès a provoqué des remous à Grande-Synthe, près de Dunkerque dans le Nord. La fillette était membre "d'une famille de migrants actuellement hébergée dans un gymnase de Grande-Synthe", a-t-on appris auprès de la préfecture du Nord. L'autoroute A16 a ainsi été envahie près de la commune de Grande-Synthe, dans les deux sens de circulation. Une soixantaine de migrants, dont des femmes et des enfants, en provenance du gymnase du Moulin, y aurait protesté.

Les forces de police les ont évacués afin de rétablir la circulation tandis qu'une vingtaine d'individus ont été interpellés. Les autres migrants sont revenus au gymnase du Moulin peu avant 14h00 où une opération de contrôle a pu être effectuée dans le calme, selon la préfecture.

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