Nouvelle épisode dans cette longue bataille judiciaire. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, dans le département de la Marne, devrait annoncer vendredi 20 avril s'il confirme ou annule la décision du CHU de Reims d'arrêter les traitements de Vincent Lambert, après une nouvelle audience jeudi autour de son avenir. Cette énième décision de justice est l'occasion de rappeler qui sont les protagonistes de cette affaire qui déchire famille et médecins depuis 10 ans.
Compte tenu de la complexité du dossier, les juges feront connaître leur décision "normalement vendredi après-midi", au plus tard lundi, a indiqué le tribunal administratif à l'issue de l'audience.
Le CHU de Reims où est hospitalisé Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis un accident de la route en 2008, est favorable à l'arrêt des soins. Le 9 avril, son médecin, Vincent Sanchez, a estimé que le patient se trouvait en situation "d'obstination déraisonnable". En vertu de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, il s’est ainsi prononcé en faveur d’un "arrêt des traitements", c’est-à-dire d’un arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles qui maintiennent ce patient en vie depuis presque dix ans.
La femme de Vincent Lambert, Rachel, est également en faveur de l'arrêt des traitements. Discrète dans les médias, elle avait déclaré à Psychologies que son époux "n'envisageait pas de vivre dans cet état". Celle qui est devenue la tutrice légale de Vincent Lambert en 2016 approuve ainsi les décisions collégiales des médecins du CHU de Reims.
Le neveu de Vincent Lambert, François, milite aussi pour l'arrêt des soins. Il a même débuté des études de droit et se bat pour faire appliquer la décision du Conseil d'État, validée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Face a eux, une partie des frères et sœurs et les parents de Vincent Lambert. Viviane et Pierre Lambert, fervents catholiques, se battent contre chaque décision de justice en faveur de l'arrêt des soins. La mère de Vincent Lambert a ainsi interpellé Emmanuel Macron dans une lettre ouverte le 12 avril dernier. "Mon fils n'a pas mérité d'être affamé et déshydraté (...) Vincent est handicapé mais il est vivant" a-t-elle écrit.
Mais ils ne sont pas seuls à parler d'une euthanasie dans le cas de l'arrêt des soins. 70 médecins ont ainsi publié une tribune ce jeudi 19 avril dénonçant une "euthanasie qui ne dit pas son nom". Le pape François a également lancé un appel le 18 avril rappelant que "le seul maître de la vie, du début jusqu'à la fin naturelle, est Dieu".
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