La Cour de Cassation a tranché. Les parents de Vincent Lambert, hospitalisé dans un état
végétatif depuis 2008 au CHU de Reims dans la Marne, ne sont pas autorisés à
demander son transfert vers un autre établissement de santé, a-t-on appris ce vendredi
15 décembre dans un arrêt rendu par l'institution judiciaire.
"Seul
le tuteur (...) est recevable à saisir le juge des tutelles (...) d'une demande
relative à une décision ayant pour effet de porter gravement atteinte à
l'intégrité corporelle de la personne protégée ou à l'intimité de sa vie
privée", a estimé la Cour de Cassation dans un arrêt rendu le 13 décembre,
suite à une demande des parents du patient.
L'épouse de Vincent Lambert, son neveu et d'autres membres de la famille sont favorables à
l'arrêt des traitements, conformément aux souhaits qu'il aurait émis avant le
drame. De leur côté les parents du patient sont farouchement opposés à l'arrêt
des soins de leur fils de 41 ans. Tétraplégique depuis un accident de la
circulation, ils souhaitent depuis 2015 que leur fils soit transféré du centre
hospitalier de Reims vers un établissement de soins spécialisés.
Or leur
demande a été jugée irrecevable car c'est Rachel Lambert, sa femme, qui a été désignée tutrice de son mari, par une décision d'un juge des tutelles en mars
2016, confirmée par la Cour de Cassation.
"Au
regard de l'état de santé, son transfert dans un autre établissement de soins
constituait un acte grave (...) de sorte que seule la tutrice était recevable à
présenter la requête", a précisé la Cour de Cassation dans son arrêt
mercredi 13 décembre. Elle a ainsi annulé un arrêt de la cour d'appel de Reims
en mars 2017 qui déclarait que les parents pouvaient faire cette demande sans
avoir la tutelle.
"Nous
pensions que la Cour allait confirmer la recevabilité des parents alors qu'on
est en présence de maltraitance par omission de soins sur une personne
gravement handicapée, avec complicité du tuteur", a réagi Jean Paillot,
l'un des avocats des parents Lambert. Ce dernier a aussi dénoncé une "régression
gigantesque des droits des personnes handicapées placées sous tutelle".
Il s'agit
de "museler toutes les personnes qui ne seraient pas d'accord avec la voix
officielle qui dit que Vincent doit mourir", a-t-il aussi dénoncé,
envisageant de poursuivre la bataille judiciaire devant la CEDH ou au pénal. Par
ailleurs, l'équipe médicale du CHU, pilotée par le Docteur Vincent Sanchez, a
reçu les différentes parties dans le cadre de la quatrième procédure collégiale
lancée en septembre. En janvier, doit se tenir une réunion de concertation.
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