Yémen : Paris accuse l'Iran de "déstabilisation"

En déplacement au Liban, où il s'exprimait depuis la résidence de l'ambassadeur de France, Jean-Yves Le Drian, qui se trouvait sur place afin de marquer le début des livraisons d'armes françaises, a apporté son soutien à la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite au Yémen face aux rebelles chiites Houthis. 

"A l'initiative de l'Arabie Saoudite, des Etats de la région ont souhaité unir leurs forces pour mettre un coup d'arrêt à l'entreprise de déstabilisation, soutenue depuis l'étranger, dont le gouvernement légitime du président Hadi a été victime", a ainsi déclaré le ministre de la Défense à Beyrouth, avant de préciser que "la France ne transigera jamais avec ceux qui veulent une fois encore détruire les institutions légitimes d'un Etat pour accroître leur influence". 

L'ONU réclame le cessez-le-feu, les pays du Golfe disent non

En référence au puissant mouvement chiite libanais Hezbollah influencé par Téhéran, Jean-Yves Le Drian a dénoncé "des volontés hégémoniques sur le Yémen". Sans se prononcer sur la nature du soutien de la République, notamment en matière de renseignement, le ministre de la Défense a associé la France aux actions militaires menées par la coalition arabe. "Même si nous n'intervenons pas directement, nous nous tenons aux côtés de ceux qui agissent pour rétablir la stabilité dans ce pays", a-t-il ainsi déclaré. 

Selon un responsable saoudien, Les pays du Golfe ont indiqué lundi à l'ONU, qui réclamait un cessez-le-feu immédiat au Yémen, que cette possibilité ne serait envisagée que si les miliciens chiites houthis appliquent une résolution du Conseil de sécurité les appelant à céder le pouvoir "immédiatement et sans conditions".