VIDÉO - Barack Obama obligé de manger une carcasse de saumon abandonnée par un ours

La chaîne de télévision NBC avait gardé secret le tournage de l’émission de survie Running Wild en Alaska, à l’occasion d’un voyage de trois jours de Barack Obama visant à réveiller les Américains sur les enjeux du réchauffement climatique. Mais la matinale de la chaîne diffuse pour la première fois des extraits du programme qui sera diffusé cet automne.

Dans cette vidéo, Barack Obama s’inquiète de ce que va lui faire manger le présentateur, Bear Grylls, un ancien des SAS, les commandos d’élite britanniques. Le président des États-Unis souhaite quelque chose qui ne soit "pas trop reconnaissable", car il a vu dans de précédentes émissions l’aventurier manger des bêtes "avec encore leurs yeux et leurs pattes". 

C’est l’un des meilleurs jours de ma présidence

Barack Obama

Rien de tout cela pour Obama, qui semble tout de même surpris lorsque, assis sur des roches près d’un glacier, Bear Grylls lui propose pour le déjeuner une carcasse sanglante de saumon, trouvée au bord de l’eau et déchiquetée par les dents d’un ours. Quelques morceaux sont découpés au couteau suisse, un petit feu est allumé pour cuire légèrement ces lambeaux puis le président souffle sur le bout de chair pour le refroidir et goûte. "That’s tasty" ("ça a du gout !"). Et il boit un peu d'eau à la gourde pour accompagner le repas.

"Un morceau de saumon, ça me va. Ça aurait été bien d’avoir des crackers (des toasts) avec. Bear est un cuisinier assez médiocre, mais le fait de manger quelque chose de reconnaissable était plutôt encourageant. Mais était-ce bien nécessaire de me dire que c’était un reste abandonné par un ours ?", s’amuse le président.

À lire aussi

musique

U2 : pourquoi Bono a-t-il eu la honte de sa vie à la Maison-Blanche ?

"C’est l’un des meilleurs jours de ma présidence", avoue ensuite Barack Obama. "D’abord, je ne suis pas au bureau. Et puis je ne suis pas en costume", plaisante-t-il, vêtu d'une veste polaire près de ce glacier en Alaska, où les températures dépassent à peine les 10 degrés.

Une émission qui attire les stars

Une pétition avait été déposée à la Maison Blanche pour que le président soit obligé de boire de l’urine pendant le tournage. Le présentateur l'avait fait lors d'une émission précédente, mais l'actrice qu'il accompagnait dans le désert de l'Arizona avait refusé de goûter la soupe de souris mijotée avec sa propre urine. Elle n’avait eu d’autre choix que de les croquer. Une autre fois, une star avait mangé de l’écureuil. Les téléspectateurs ont aussi vu l'animateur Bear Grylls boire de l'eau extraite de bouses de chameau, déguster des serpents crus, des asticots et des araignées.

C'est le principe de cette émission de survie baptisée Running Wild (qui veut dire à la fois "courir", "sauvage", "perdre le contrôle", ndlr). Elle passe en prime time sur NBC et consiste à suivre une célébrité en pleine nature, dans des situations dangereuses, en montagne, dans des torrents, pour voir ce qu'ils ont dans le ventre. Les acteurs Kate Winslet, ou Ben Stiller, se sont récemment prêtés au jeu.

Obama, un habitué des émissions de divertissement

Avant l’émission, le porte-parole de la Maison Blanche avait indiqué avec humour qu'un certain nombre de suggestions de séquences proposées par la production de l'émission n'ont pas été acceptées par le Secret Service. Des dizaines de gardes du corps se tenaient non loin, hors du champ des caméras.

Barack Obama a posté lui même une photo du tournage sur Instagram, un selfie avec le présentateur. Et ce commentaire signé "BO" : "Content que ce soit le seul ours que j'ai rencontré". Ours, "bear" en anglais, et "bear" c'est aussi le prénom, ou plutôt le surnom, du Britannique.

Barack Obama, et son épouse Michelle, apparaissent régulièrement dans des émissions de divertissement, des talk-shows, on les voit parfois danser, parler de leur vie privée. Mais à chaque fois, c'est aussi l'occasion pour eux de faire passer des messages politiques. En s'adressant à des publics qui ne regardent pas beaucoup les informations. Toucher le cœur de l'Amérique. Et dans ce cas précis, insister sur l'urgence des questions de climat, car un tiers des Américains refuse d'admettre le dérèglement climatique.