Valls veut que la Grèce respecte "ses engagements"

La France doit aider la Grèce "à respecter ses engagements" et encourager sa volonté de "rester dans l'euro", a déclaré ce dimanche 1er février le Premier ministre Manuel Valls, peu avant une réunion du ministre grec des Finances avec son homologue français.

"C'est (...) le rôle de la France que d'encourager la volonté du peuple grec de rester dans l'euro et de l'aider souverainement, mais en même temps, dans le cadre d'une communauté, à respecter ses engagements, dans le cadre de nos règles communes", a souligné le Premier ministre.

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis devait rencontrer son homologue français Michel Sapin dimanche après-midi à Paris, dans le cadre d'une tournée européenne visant à recueillir des soutiens dans la croisade du gouvernement grec pour alléger le fardeau de sa dette.

Chacun comprend que les politiques punitives d'austérité ne peuvent plus être, ne peuvent pas être un projet pour l'Union.

Manuel Valls

"Chacun comprend que les politiques punitives d'austérité ne peuvent plus être, ne peuvent pas être un projet pour l'Union", a encore déclaré Manuel Valls. "Il faut continuer et convaincre que nos thèses, nos propositions, celles défendues par François Hollande, sont indispensables pour que l'Europe" sorte d'un "niveau de croissance trop faible et (d')un chômage dramatiquement trop élevé" comme aujourd'hui, "pour que l'Europe retrouve son souffle", a-t-il affirmé.

Il faut saluer, respecter et comprendre le choix du peuple grec.

Manuel Valls

La Grèce supporte une dette publique de 315 milliards d'euros, soit l'équivalent d'environ 170% de son Produit intérieur brut (PIB). C'est en faisant campagne notamment sur une renégociation de cette dette que Syriza, le parti de la gauche radicale du nouveau Premier ministre Alexis Tsipras, a remporté les élections législatives.

"Il faut saluer, respecter et comprendre le choix du peuple grec. Il a été laminé par la crise économique et la violence de l'austérité qu'on lui a imposée. Il a décidé souverainement de porter la gauche aux responsabilités", a encore dit Manuel Valls.