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Une Française jihadiste arrêtée en Turquie
La jeune femme était partie rejoindre les rangs de l'État islamique en Syrie. Elle a été interpellée à son retour.
Une jeune Française partie rejoindre les combattants de Daech en Syrie a été arrêtée à son retour en Turquie. La police turque a interpellé la jeune femme de 22 ans en début de semaine, dans le sud-est du pays, a-t-on appris de source officielle turque ce jeudi 4 juin.
Sonia Belayati a été interceptée mardi à l'aube, dans une gare routière de la province de Sanliurfa, grâce à un signalement fourni par la France, a précisé à l'AFP un responsable turc sous couvert d'anonymat.
Mariée à un responsable de l'État islamique
Selon cette source, la jeune femme était arrivée en mars en Turquie via Istanbul, avant d'entrer illégalement en Syrie pour y rejoindre l'État islamique (EI). "Elle a travaillé pour l'organisation terroriste Daech pendant trois mois. Puis elle s'est mariée avec un combattant étranger haut placé du groupe".
La jeune Française s'est ensuite séparée de cet homme et a été incarcérée dans une prison de l'EI. Une fois remise en liberté, elle a réussi à repasser la frontière pour regagner la Turquie. Les autorités turques ont engagé contre elle une procédure d'expulsion.
Ankara se mobilise (enfin)
La Turquie a longtemps été critiquée pour ne pas suffisamment lutter contre les filières de recrutement jihadistes qui traversent son territoire vers la Syrie. Mais le gouvernement islamo-conservateur a récemment renforcé les contrôles à ses frontières.
Ankara a inscrit plus de 13.500 noms sur sa "liste noire" des citoyens étrangers interdits d'entrée en raison de leurs sympathies présumées pour les jihadistes.
La Turquie indique également avoir déjà expulsé plus de 1.350 personnes suspectées de vouloir rejoindre les rangs de l'EI. Le président turc Recep Tayyip Erdogan exige depuis le début de la guerre civile le départ du président syrien Bachar al-Assad, devenu sa bête noire.
