Les États-Unis ont exhorté la Russie et les rebelles séparatistes qu'elle soutient à cesser "immédiatement" les attaques dans l'est de l'Ukraine, exprimant leurs inquiétudes "les plus graves" quant aux violations du cessez-le-feu. "Les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes les plus graves quant à la détérioration de la situation à Debaltseve et dans ses environs, dans l'est de l'Ukraine", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki dans un communiqué. "Nous exhortons la Russie et les séparatistes à cesser immédiatement toutes les attaques", a-t-elle ajouté.
Ce lundi 16 février, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko ont exprimé "leur préoccupation sur la poursuite des combats à Debaltseve", ville stratégique de l'Est, selon la présidence française. Les trois dirigeants européens, qui se sont entretenus par téléphone en fin d'après-midi, ont "aussi marqué leur souhait que les observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) aient un accès libre pour poursuivre leur travail sur le terrain de manière objective et faire appliquer le cessez-le feu", selon la même source française.
"La situation est fragile. On ne pouvait certainement pas s'attendre à autre chose", a reconnu ce lundi la chancelière allemande qui, avec le président Hollande, a arraché un accord sur cette trêve lors de négociations marathon la semaine dernière à Minsk avec leurs homologues ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine. En déplacement en Colombie, son chef de la diplomatie, Frank-Walter Steinmeier, a répété que l'Allemagne ferait "tout ce qui est en son pouvoir" pour faire respecter le cessez-le-feu et pour que "Debaltseve ne devienne pas un point de conflit permanent".
Si fragile qu'elle soit, la nouvelle trêve "est l'unique option pour l'espoir d'une résolution du conflit", a souligné la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, devant la presse à Madrid. La trêve décidée le 12 février dernier était très fragile ce lundi 16 février alors que les combats se poursuivaient autour du noeud ferroviaire de Delbatseve et alors qu'aucune des deux parties n'avaient commencé dans la soirée le retrait des armes lourdes de la ligne de front comme le prévoyait l'accord signé à Minsk. Les attaques étaient les plus violentes autour de la ville de Debaltseve, ville-clé entre Donetsk et Lougansk, deux fiefs des séparatistes pro-russes où des milliers de soldats de l'armée ukrainienne sont encerclés par les rebelles fortement armés.
L'équipe des observateurs de l'OSCE chargée de surveiller le cessez-le-feu n'a pas encore pu pénétrer dans Debaltseve en raison des hostilités en cours. Selon le gouvernement ukrainien, les rebelles ont lancé plus de 112 attaques contre les positions de l'armée régulière dimanche, tuant cinq soldats et en blessant 25.
Ce lundi, les rebelles ont lancé 38 attaques, la plupart avec des lance-roquettes Grad et des tirs de mortiers, a annoncé le ministère de la Défense sur sa page Facebook, ajoutant que les séparatistes eux-même ont effectué des tirs contre Donetsk pour en accuser ensuite les forces gouvernementales. "Ces actions agressives et les communiqués des séparatistes soutenus par la Russie menacent l'accord de cessez-le-feu récent et mettent en péril le retrait prévu des armes lourdes comme cela avait été instauré dans la série de mesures inclues dans l'accord conclu le 12 février à Minsk", a souligné Psaki.
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